CAO BANG RC4
Indochine • Récits de Guerre
La Route coloniale 4
La RC4, ses postes et ses convois
Intro
Bio
Diapos
Le Corps Expéditionnaire Français
Croisade contre le communisme
Intro
Bio
Le Corps Expéditionnaire Français
Intro
Bio
Diapos
La menace Vietminh
Le Roi de la RC4
Intro
Bio
Le 2ème Bureau à Cao Bang
Intro
Bio
Diapos
La chute de Dong Khé
Les commandos de choc Vietminh
Intro
Bio
La Van Cau, héros du Vietminh
Intro
Bio
Diapos
La colonne Le Page
Les combats du Na Kéo
Intro
Bio
Coup d’arrêt à Dong Khé
Intro
Bio
Coc Xa, le combat mythique
Intro
Bio
Diapos
La colonne Charton
L’évacuation de Cao Bang
Intro
Bio
Le repli par la RC4, le mauvais choix
Intro
Bio
Diapos
La capture
La capture
Intro
Bio
Prisonnier du Vietminh
Intro
Bio
Diapos
Abandon de That Khé et Lang Son
Evacuation sanitaire à That Khé
Intro
Bio
L’abandon de That Khé
Intro
Bio
L’abandon de Lang Son
Intro
Bio
Diapos
Un désastre sans précédent
L’ignorance et le mépris
Intro
Bio
Une grande victoire de Giap
Intro
Bio
Un désastre sanitaire
Intro
Bio
Un sentiment d'abandon
Intro
Bio
Diapos
La captivité
Dans les camps du Vietminh
Intro
Bio
Oncle Hô et le lavage de cerveau
Intro
Bio
Tentatives d'évasion
Intro
Bio
Diapos
La libération
Libération : la longue marche
Intro
Bio
Suspicion et indifférence
Intro
Bio
Diapos
Carte
La RC4, ses postes et ses convois
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM, Amédée Thévenet a parcouru la RC4 de Lang Son à Cao Bang en 1949 et 1950, en réalisant des opérations d'ouverture de route pour les convois de ravitaillement. Il décrit ici la Route Coloniale 4, son tracé, ses postes, sa fonction et son mode de fonctionnement.
Croisade contre le communisme
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor, Joseph dal Magro explique son état d'esprit au moment de partir pour l'Indochine, en Juillet 1950, en croisade contre le communisme.
Le Corps Expéditionnaire Français
Amédée Thévenet (8ème RTM), Joseph dal Magro (11ème Tabor), Serge Têtu (1er Tabor), Jacques Laurent (3ème REI) et Georges Longeret (2ème BEP) évoquent les principales unités qui composaient le Corps Expéditionnaire Français en Extrême-Orient en 1950. Tirailleurs marocains, Goumiers, légionnaires, parachutistes…
Dang Van Viet, Roi de la RC4
Le colonel Dang Van Viet, ancien commandant vietminh du front de la RC4 entre 1947 et 1950, avec le Régiment 28 puis le Régiment 174, explique la montée en puissance du Vietminh sur la RC4, depuis ses premières embuscades jusqu'à la prise de Dong Khé en mai 1950 qui fut la première place forte française enlevée par le Vietminh.
Le 2ème Bureau à Cao Bang
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950, René Mary présente le fonctionnement du service de renseignement (2ème Bureau) à Cao Bang. Il révèle que, plusieurs semaines avant le repli de la garnison de Cao Bang, le 2ème Bureau était parfaitement informé du nombre de régiments vietminh massés le long de la RC4 et avait transmis toutes les informations à l'état-major.
Les commandos de choc du Vietminh
Beaucoup de choses ont été écrites sur le fanatisme des combattants vietminh et l'existence de commandos suicide dans l'armée vietminh. Le colonel La Van Cau,nommé Héros national de l'Armée Populaire pour sa conduite héroïque lors de la victoire de Dong Khé en septembre 1950, appartenait à un des commandos de choc qui a dynamité les défenses de la citadelle de Dong Khé. La Van Cau présente ici la mission des commandos de choc, surnommés “les canons sans recul”, leur code de conduite et leur acceptation du sacrifice.
La Van Cau, héros du Vietminh
Le colonel La Van Cau évoque la bataille de Dong Khé du 16 au 18 septembre 1950 et sa mission de sacrifice au sein des commandos de choc du Vietminh, mission au cours de laquelle il perdra un bras et qui lui vaudra d'être nommé Héros national de l'Armée Populaire du Vietnam. La Van Cau évoque la portée de cette première grande victoire du Vietminh et ses conséquences sur la suite de la guerre.
Les combats du Na Kéo
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor, Joseph dal Magro faisait partie du Groupement Le Page. Il témoigne de la violence des combats sur le Na Kéo le 2 et 3 octobre 1950 et condamne l'abandon dans lequel le Groupement Le Page a été laissé.
Coup d'arrêt à Dong Khé
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor, Serge Têtu évoque l'intensité des combats livrés par son Goum lors de la tentative de reprise de Dong Khé les 2 et 3 octobre 1950 et les raisons du désastre qui a suivi.
Coc Xa, le combat mythique
Charles-Henri de Pirey (60ème Goum - 1er Tabor), Xavier du Crest de Villeneuve (59ème Goum - 1er Tabor), Ali Nadi (60ème Goum - 1er Tabor) et Serge têtu (58ème Goum - 1er Tabor) évoquent les combats et le sacrifice du 1er BEP pour sortir de la cuvette de Coc Xa, le 7 octobre, puis la charge des Tabors hurlant la Chehada en se ruant vers la vallée de Quang Liet pour rejoindre la colonne Charton en position de recueil sur les hauteurs du Qui Chan et la cote 477.
L'évacuation de Cao Bang
René Mary (3ème REI), Roger Aubert (3ème Tabor) et Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) faisaient partie de la colonne Charton qui a évacué Cao Bang le 3 octobre au matin. Ils évoquent les conditions du repli, les assauts et les embuscades successives, le recueil des rescapés de Coc Xa, l'éclatement des colonnes en petits groupes pour rejoindre That Khé, l'abandon des blessés, et la capture par les Vietminh.
Le repli par la RC4, le mauvais choix
Lieutenant au 3ème REI et chef du poste de Lung Vaï sur la RC4 en 1950, témoin privilégié des combats de la RC4, Jacques Laurent incrimine, dans le désastre intervenu, la décision d'effectuer le repli de la garnison de Cao Bang par la RC4, alors que des solutions alternatives avaient été envisagées.
La capture
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950, Amédée Thévenet faisait partie de la colonne Le Page. Blessé, il réussit cependant à s'extraire de la cuvette de Coc Xa et tente de rallier That Khé. Il évoque sa capture par le Vietminh.
Prisonnier du Vietminh
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950, Amédée Thévenet est fait prisonnier dans la brousse entre Cox Xa et That Khé. Il évoque son interrogatoire par des officiers et des commissaires politiques du Vietminh.
Evacuation sanitaire à That Khé
Jeune convoyeuse de l'Air au Tonkin, Madeleine Astor arrive encore peu expérimentée en Indochine en septembre 1950 et se trouve brutalement confrontée à la réalité des combats de la RC4.
L'abandon de That Khé
Jacques Brianchon (3ème BCCP), Robert Schuermans (3ème BCCP) et Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP) racontent l'abandon de That Khé dans la nuit du 10 octobre 1950, le repli vers Na Cham par la RC4 et l'anéantissement du 3ème BCCP et de la compagnie Loth.
L'abandon de Lang Son
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950, Joseph dal Magro raconte le repli de la garnison de Lang Son et la blessure qu'il a ressentie devant le sauve-qui-peut généralisé et l'abandon des populations locales.
L'ignorance et le mépris
Lieutenant au 3ème REI et Chef du poste de Lung Vaï en octobre 1950, Jacques Laurent explique les raisons de la déroute infligée par le Vietminh au C.E.F.E.O. et en premier lieu les carences du haut-commandement (information, renseignements…), le manque de moyens (transmissions, défens des postes…) et le mépris de l'adversaire.
Une grande victoire de Giap… et de la Chine
Lieutenant au 3ème REI et Chef du poste de Lung Vaï en octobre 1950, Jacques Laurent dércypte la stratégie élaborée par Giap, Ho Chi Minh et les conseillers militaires chinois pour s'emparer de la zone frontière du nord-est.
Un désastre sanitaire
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950, Pierre Pédoussaut lit le texte qu'il a lui-même écrit dans lequel il relate le calvaire des blessés du Groupement Le Page brancardés vers le front au lieu d'être conduits vers l'arrière, et sa capture à Coc Xa le 7 octobre 1950.
Un sentiment d'abandon
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum du 1er Tabor, Charles-Henri de Pirey, évoque les conditions terribles dans lesquelles le Groupement le Page a réalisé sa mission en octobre 1950 et le sort dramatique des prisonniers du Vietminh.
Dans les camps du Vietminh
Robert Schuermans (3ème BCCP), René Mary (3ème REI), Régis Lebœuf (136ème Compagnie indochinoises), Jean Bailly (1er Tabor) et Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP) évoquent les conditions de vie épouvantables dans les camps de prisonniers de soldats et de sous-officiers du Vietminh.
Oncle Hô et le lavage de cerveau
René Mary (3ème REI), Robert Schuermans (3ème BCCP), Amédée Thévenet (8ème RTM), Etienne Bouchet (Compagnie de renfort du 1er BEP), Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) et Jean Bailly (1er Tabor) la tentative de rééducation politique effectuée par le Vietminh sur leurs prisonniers français.
Tentatives d'évasion
Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise), Jean Bailly (1er Tabor) et Robert Schuermans (3ème BCCP) évoquent l'obsession et l'impossibilité de s'évader des camps du Vietminh.
Libération - La longue marche
Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP), Robert Schuermans (3ème BCCP), Jacques Brianchon (3ème BCCP), Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) et Jean Bailly (1er Tabor) évoquent leur libération des caps du Vietminh au terme d'une marche éprouvante.
Suspicion et indifférence
Etienne Bouchet (Compagnie Loth de renfort du 1er BEP), Jacques Brianchon (3ème BCCP), René Mary (3ème REI) et Régis Lebœuf (136ème compagnie indochinoise) évoquent la suspicion dont ils ont fait l'objet au sein de l'Armée et un retour en France dans l'indifférence.
Tonkin - Région frontière du nord-est
Plaines et pitons calcaires couverts d'une végétation épaisse. Une baie d'Ha Long terrestre (Photo aérienne ECPAD)
Cao Bang
La ville de Cao Bang, située à l'extrémité nord de la RC4, à quelques km de la Chine, dans une boucle du fleuve Song Bang Giang. Photo ECPAD.
La RC4 entre That Khé et Dong Khé
La RC4 entre les villes de That Khé et Dong Khé distantes de 25 kilomètres. Photo ECPAD.
Point d'appui entre Na Cham et That Khé
Point d'appui construit en 1949 par les légionnaires du Poste 41 Est (Photo Paris Match).
La montée vers le col de Lung Phaï sur la RC4
Le col de Lung Phaï était l'une des portions les plus redoutées de la RC4 (photo ECPAD)
Poste sur la RC4
Photo collection dal Magro
Convoi sur la RC4
Photo collection dal Magro
Convoi sur la RC4
Photo collection Thévenet
Ouverture de route sur la RC4
Une section du 8ème RTM pitonne sur des hauteurs surplombant la RC4 (Collection Jaubert)
Convoi sur la RC4
Photo Paris Match
Affiche de recrutement
Photo collection Thévenet
Le 3ème Tabor embarque pour l'Indochine
Roger Aubert est au centre - Collection Aubert.
Le 60ème Goum du 1er Tabor prêt pour l'Indochine
Jean Bailly et ses goumiers - Collection Bailly.
L'état-major du G.T.M.E.O. à Rabat (Maroc), fin 1949
De gauche à droite : lt de Dainville, Lcl Le Page, Cdt Labataille, Cnes Ruef et Battle - Collection Le Page.
Le Pasteur
Le Pasteur dans la baie d'Ha Long dans le Golfe du Tonkin - Collection Astor-Vieille
Novembre 1949 - La chaîne de commandement au Tonkin
Constans (Cdt de la ZFNE), Alessandri (Cdt de la ZOT), et Carpentier (Cdt du CEFEO) : la chaîne de commandement au Tonkin réunie à Lang Son - ECPAD.
Sa Majesté Bao Daï est reçue à Lang Son le 02/02/1950
De gauche à droite, Le lieutenant-colonel Le Page, Le colonel Constans et Bao Daï (Collection Le Page).
Lang Son. Le colonel Constans, commandant de la Z.O.T.
Le colonel Constans passe en revue un détachement de Légion. A gauche, le lt-colonel Le Page (Collection Le Page).
1er Tabor marocain
Sous-officiers du 58ème Goum du 1er Tabor marocain - 14 juillet 1951 Ha Noï - Collection Têtu
3ème Tabor
Officiers et sous-officiers du 3ème Tabor marocain - Collection Hansen
3ème Tabor
Prise d'armes du 3ème Tabor marocain à Na Cham - Collection Aubert
Supplétifs indochinois de Cao Bang
Section du commando Viltard (136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires de Cao Bang) en 1950 - Collection Mary
3ème BCCP
Groupe de commandos n° 2 du 3ème Bataillon Colonial de Commandos parachutistes - Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Schuermans
1er BEP
Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Stien
3ème REI
Le lieutenant Jacques Laurent et le 1er Bataillon du 3ème Régiment Etranger d'Infanterie Défilé du 14 juillet 1950 à Ha Noï - Collection Laurent
Les demoiselles du 3ème Tabor
Les Tabors sont partis en Indochine avec leur bordel militaire de campagne. Deux des "auxiliaires de vie" du 3ème Tabor - Collection Hansen
Dang Van Viet
Dang Van Viet, commandant du front de la RC4 en 1950 (Collection Dang Van Viet)
Le Régiment 174
Le régiment 174 du Cao-Bac-Lang (provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) engagé en 1950 sur la RC4 a réalisé de nombreuses embuscades et attaques de poste (Collection Dang Van Viet).
Femmes soldats vietminh
Photo collection Thévenet
Légionnaires pris en embuscade
Deux légionnaires ripostent lors d'une embuscade Vietminh (Collection Stien).
Attaque de convoi par le Vietminh
Des soldats français se rendent lors d'une attaque de convoi (Collection La Van Cau).
Camion français détruit lors d'une embuscade
Dang Van Viet, au centre, sur la RC4 après une embuscade Vietminh en octobre 1950 (Collection Dang Van Viet).
Convoi détruit par le Vetminh
Photo Keystone
Attaque de poste
Deux légionnaires dans les débris d'un poste attaqué la nuit par le Vietminh (Collection Stien).
Première attaque de Dong Khé (25-26 mai 1950)
Schéma des installations et de l'attaque de Dong Khé, tenue par le 8ème RTM, lors de la première attaque conduite par le Vietminh (Collection Bergot).
Après la reprise de Dong Khé (27 mai 1950)
Les défenses nord de la citadelle et le piton Montmartre où se trouvait un point d'appui français, après la reprise de la cidatelle par le 3ème BCCP (collection Jaubert).
Tract vietminh appelant à la désertion
Collection Mary
La plaine et la place forte de Dong Khé en 1950
La place forte de Dong Khé et sa citadelle sont dominées, au nord, par un piton (Piton "Montmartre")
Dong Khé en 1949
La citadelle de Dong Khé et le quartier Dubouchet - Vue aérienne ECPAD direction sud.
Schéma des installations et défenses Dong Khé
Schéma des installations et défenses de Dong Khé en septembre 1950 (collection Grué)
Préparation d'une attaque
Officier vietminh et guide tay prépare une attaque (collection La Van Cau).
Le Régiment 174
Le régiment 174 de Dang Van Viet est à nouveau engagé aux côtés du bataillon 209 de Le Long Tan pour attaquer Dong Khé le 16 septembre 1950(Collection Dang Van Viet).
Attaque de Dong Khé 16 au 18/09/1950
le plan de l'attaque de Dong Khé réalisé par Dang Van Viet, commandant du régiment 174
Ho Chi Minh supervise l'offensive sur la RC4
Ho Chi Minh est en 1950 sur le front de la RC4 pour superviser les opérations (DR).
Dong Khé septembre 1950
Les Vietminh entrent dans la citadelle de Dong Khé (collection Motais).
Dong Khé tombe le 18 septembre 1950 au petit matin.
Les bâtiments de la citadelle après la bataille (collection Motais).
Chute de Dong Khé le 18 septembre 1950
Un soldat vietminh devant un blockhaus éventré de la citadelle de Dong Khé après sa chute (collection Motais).
Tract d'appel à la désertion
Tract diffusé après la chute de Dong Khé au cours de laquelle 2 compagnies du 2ème Bataillon du 3ème REI ont été anéanties (Collection Mary).
La Van Cau et sa mère
La Van Cau, avec sa mère de l'éthnie tay, décoré, après la victoire de Dong Khé (Collection la Van Cau).
Ho Chi Minh et La Van Cau
La Van Cau, héros de l'Armée Populaire du Vietnam (à l'extrême droite, en vêtements clairs), rencontre Ho Chi Minh avec des militants et des militantes du parti (Collection la Van Cau).
Ho Chi Minh et La Van Cau
La Van Cau, héros de l'Armée Populaire du Vietnam (au centre avec des lunettes) rencontre Ho Chi Minh avec des militants et des militantes du parti (Collection la Van Cau).
De Chergé, Le Page et Carpentier.
Le commandant de Chergé (3ème Tabor), Le lt-colonel Page (commandant du G.T.M.E.O) et le général Carpentier (Général en chef du C.E.F.E.O.) - ECPAD.
Le lieutenant-colonel Le Page
Collection Le Page
Opération Tiznit - Groupement Le Page
Ordre de mission (p.1) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD
Opération Tiznit - Groupement Le Page
Ordre de mission (p.2) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD
Opération Tiznit - Groupement Le Page
Ordre de mission (p.3) de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres du lt-colonel Le Page. Sources : SHD
L'artillerie vietminh
Le Vietminh s'est doté en 1950 de véritables unités d'artillerie (Coll. Estève).
Légionnaire du 1er BEP et mitrailleuse lourde
La mitrailleuse Reibel (cartouches de 7,62 mm) tire 500 coups /min (Collection Stien).
Légionnaire du 1er BEP et mitrailleuse lourde
La mitrailleuse Browning de 50 (cartouches de 12,7 mm) tire 500 coups /min (Collection Stien).
Opération Tiznit. Le 8ème RTM quitte Dong Dang le 17/09/50
Départ en camions, jusqu'à ce que les coupures de route obligent à remonter la RC4 à pied (Collection Thévenet).
Les calcaires de Coc Xa
Derrière cette barrière calcaire,la cuvette de Coc Xa. Au centre, le goulet emprunté par la colonne Le Page pour quitter la cuvette (Santelli)
Citation du goumier Ali Nadi blessé à Coc Xa
Citation du goumier Ali (Moha) Nadi, rescapé des combats de la colonne Le Page (Coll. Nadi)
Le lieutenant-colonel Charton sur la RC4
Charton, le "baroudeur", sur la RC4 (Collection Charton).
Constans, Charton et Le Page
A la frontière de Chine en 1950 (Collection Charton).
3ème Tabor
Officiers et sous-officiers du 3ème Tabor marocain (Collection Hansen).
Cao Bang - Août 1950
Charton décore des hommes des compagnies indochinoises dont 2 veuves de soldats tombés au combat (Collection Hautefeuille).
Le commando Viltard
Une section de la 136ème Compagnie des Formations indochinoises de Cao Bang (Collection Mary).
A Cao Bang avant le repli
Les sous-officiers des Formations indochinoises de Cao Bang (Collection Mary).
Cao Bang - Popote des officiers - Août 1950
La popote des compagnies indochinoises : le père Nerdeu, Slt Sulin, Lt Daniès, Lt Hautefeuille, Cne Morichère, Lt Dégrolard (Collection Hautefeuille).
Départ du 3ème Tabor pour Cao Bang
Le 3ème Tabor est aéropoté à Cao Bang fin septembre pour renforcer sa garnison (Collection de la Renaudie).
Les officiers et sous-officiers du 3ème Tabor
Le 3ème Tabor compte 916 hommes appartenant aux 4e, 36e et 51e Goums (Collection Hansen).
Entre Cao Bang et Dong Khé sur la RC4
Plaines et montagnes à perte de vue (Photo Santelli).
Progression en colonne par un
Le 3ème Tabor progresse en colonne par un (Collection Hansen).
Quang Liet
La vallée de Quang Liet longe la barrière de calcaires. Brousse et jungle (Photo Santelli).
Rejoindre That Khé
La consigne est de suivre les cours d'eau pour rejoindre That Khé (Photo Santelli).
Giap inspecte Cao Bang abandonné
Giap inspecte les ruines du fort Van Vollenhoven à Dong Dang, ville abandonnée lors de l'offensive générale du Vietminh en octobre 1950 (Collection La Van Cau).
La vallée de Quang Liet
La vallée de Quang Liet à hauteur de Coc Xa, bordée à l'est par une chaîne de calcaires, où furent capturés de nombreux soldats français (Coll. Santelli)
Vallée de Quand Liet - Brousse et jungle
Colline et calcaires couverts de brousse et de jungle dans la brume au sud de Coc Xa (Coll. Santelli)
Prisonniers sur la RC4
Le Vietminh fit près de 3000 prisonniers sur la RC4 en septembre et octobre 1950 (Photo ECPAD).
Colonne de prisonniers
Colonne de prisonniers en route vers les camps. Au centre, en 1ère ligne, Serge Têtu fait prisonnier à Coc Xa (Photo vietminh - collection Têtu).
Télégramme de disparition
Télégramme du Ministère des Anciens Combattants au Maire de Clermont annonçant la disparition d'Amédée Thévenet (Collection Thévenet)
Image de propagande vietminh
Commentaire plein de dérision sur le sort des prisonniers des colonnes Charton et Le Page (Photo vietminh - collection Motais)
Dong Dang
La vaste plaine de Dong Dang (Photo ECPAD)
Le fleuve Song Ky Cong
Le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé. au loin, les montagnes chinoises (Photo Santelli).
Le pont du Song Ky Cong
Le pont du Song Ky Cong avant sa destruction (Collection Laurent).
Le fleuve Song Ky Cong
Le fleuve Song Ky Cong près de Na Cham (Photo Santelli).
Jacques Brianchon (3ème BCCP)
Jacques Brianchon, l'un des 268 parachutistes du 3ème BCCP parachutés à That Khé le 8 octobre 1950 (Collection Brianchon).
Le pont du Song Ky Cong détruit
Le Vietming réussit à faire sauter le pont du Song Ky Cong le 10/10/50, ce qui va retarder l'évacuation de That Khé(Collection Stien).
Les IPSA
Les Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air avant leur départ pour l'Indochine (Collection Astor Vieille
Junkers 52
Madeleine Astor sur l'aile d'un Junkers 52 lors d'une évacuation sanitaire au Tonkin (Collection Astor Vieille).
Infirmière en exercice au Tonkin
(Collection Servot-Viguier).
Evacution sanitaire
Une Infirmière à bord d'un avion sanitaire (Collection de la Renaudie).
Blessés rendu à la France
Serge têtu (au centre) et des goumiers lors de l'évacuation sanitaire du 04/11/1950 à That Khé sius l'égide de la Croix-Rouge (Collection Têtu)
Libération de prisonniers
Arrivée à Ha Noï de blessés rendus par le Vietminh le 4 novembre 1950 (Collection Têtu).
Rescapé de la RC4 rapatrié à Paris
L'adjudant Pino, grièvement blessé, est rapatrié à Paris (Photo Paris Match).
Lang Son
Vue aérienne ECPAD
Evacuation des populations civiles de Lang Son
Plusieurs milliers de civils ont été évacués de Lang Son du 10 au 16/10/50 avec le concours de la compagnie Aigle Azur(Photo Paris Match).
Exode des populations civiles de Lang Son
L'abandon de Lang Son a provoqué un exode des populations civiles ralliées à la France(Photo ECPAD).
La chaîne de commandement au Tonkin en 1950
Le colonel Constans, le général Alessandri et le général Carpentier (Photo ECPAD).
Un désastre sanitaire
Le médecin capitaine Pédoussaut du 1er BEP en opération au Tonkin (collection Pédoussaut).
Les infirmiers du 1er BEP
L'équipe d'infirmiers du capitaine médécin Pédoussaut (1er BEP) en opération au Tonkin (Collection Pédoussaut).
Près de 3 000 soldats français prisonniers du Vietminh
Le Vietminh fait près de 3000 prisonniers sur la RC4 en septembre et octobre 1950 (Collection ).
Le général Vo Nguyen Giap
le grand vainqueur des combats de la RC4 (DR).
Une grande victoire du Vietminh
Le Vietminh célèbre la libération de la zone frontière (Collection La Van Cau).
Les rescapés décorés
Le général Juin décore les sergents Hartkopf et Antonov 2 légionnaires rescapés des combats de la RC4 (Collection Hartkopf).
Les rescapés décorés
Le général Juin décore des Goumiers du 3ème Tabor rescapés des combats de la RC4 (Collection Hansen).
Un hommage aux combattant de la RC4
Article de Jean-marie Rouart, neveu du commandant Forget (3/3 REI), paru dans le Figaro Littéraire à l'occasion du 50ème anniversaire des combats de la RC4.
Les médecins morts en Indochine
Sur le monument aux morts de l'hôpital Lanessan à Ha Noï, figure le nom des médécins prisonniers, considérés comme morts au combat. Ils reviendront vivants 3 ou 4 ans plus tard (Coll. Pédoussaut)…
Prisonniers sur la RC4
Photo ECPAD
Le camp n°1, camp des officiers
Vue aérienne du camp des officiers (Coll. Le Page).
Liste des officiers prisonniers au camp n°1
Réponse de l'armée au frère d'un disparu
Lettre du service social des Forces Terrestres du Tonkin au frère du sergent Mary (Doc. Mary).
Réponse de la Croix-Rouge au frère d'un disparu
Lettre de la Croix-Rouge aux parents du sergent Mary, signée de son Président, le Pr Huard (Doc. Mary).
Avis de disparition à la famille
L'avis de disparition transmis par le Maire de Reims aux parents du sergent Mary (Doc. Mary).
Avis de disparition aux autorités civiles
L'avis de disparition transmis par le Ministère des Anciens Combattants au Maire de la ville où résident les parents du sergent Mary (Doc. Mary).
Avis de captivité aux autorités civiles
Télégramme du Ministère des Anciens Combattants à la Mairie de Reims annonçant la captivité du Sergent Mary (Doc. Mary).
Avis de captivité aux parents d'un disparu
Lettre de la Mairie de Reims annonçant aux parents du sergent Mary qu'il est en captivité (Doc. Mary).
Remise à la famille des objets ayant appartenu à un disparu (Doc. Bailly)
Dessin de prisonnier
Exécution d'un prisonnier ayant tenté de s'évader (DR).
Dessin de prisonnier
Les ustensiles et la vaisselle du prisonnier (DR).
Mnifeste des Officiers en captivité
L'un des manifestes signés sous la contrainte par les officiers français en captivité (Coll. Mary)
Manifeste de prisonniers diffusé par L'Humanité
L'Humanité rend compte de l'appel de 35 prisonniers du Vietminh à mettre fin à la guerre.
Lettre de prisonnier en captivité
Lettre de René Mary à ses parents (suite)
Lettre de prisonnier en captivité
Lettre de René Mary à ses parents (suite).
Partie d'échecs en captivité
Photo diffusée par le Vietminh montrant des officiers français jouant aux échecs. Dans les camps de soldats et de sous-officiers, il n'était pas question de se distraire (Coll. Le Page)
Première libération d'officiers du camp n°1 en juillet 1952
Longue vie au Président et au peuple. De g à dr : Bonfils, Ray, Vollaire, Noirot, Bondue, Le Gal, Le Guyader, Maury, Colonna, Tensorer, Deniel, Viltrouvé, Hochart, Olive, Rudiot, de Villeneuve (masqué). Doc. vietminh.
Le lieutenant de Villeneuve (1er Tabor) libéré
Coll. de Villeneuve
Le lieutenant-colonel Le Page retrouve la liberté.
Coll. Le Page
Libération de Le Page et Charton en septembre 1954
Le Page et Charton accueillis à leur libération par l'état-major (Coll. Le Page).
Les lieutenants-colonels Le Page et Charton libres après 4 ans de captivité
Coll. Le Page
Prisonnier libéré en 1954.
26 225 prisonniers sur les 36 979 détenus dans les camps du Vietminh sont morts en captivité (Coll. ANAPI).
Centre de repos de Nha Trang
A gauche, Jean Bailly libéré en janvier 1952 après 15 mois de captivité (Coll. Bailly).
Avis de libération
Lettre de la Mairie de Reims annonçant la libération du sergent Mary à ses parents (Doc. Mary).
Avis de libération
Lettre de la Croix-Rouge annonçant la libération du sergent Mary à ses parents (Doc. Mary).
René Mary, au centre, libéré, amaigri, de retour à Ha Noï
Coll. Mary
Article de presse sur la libération du Sergent Bailly
Article de presse sur la libération du Sergent Bailly (suite)
Liste de prisonniers libérés (juillet 1951)
Retour des prisonniers libérés à Marseille
Les soldats du C.E.F.E.O. de retour en France sont parfois mal accueillis et bénéficient de la protection des forces de l'ordre (Coll. Schuermans).
Archives
22/09/1950 - Note de Carpentier à Alessandri
L'évacuation de Cao Bang doit être préparée dans le plus grand secret - Source SHD.
29/09/50 - Ordre préparatoire des opérations
le colonel Constans ne laisse aucune marge de manœuvre aux "exécutants" Le Page et Charton - Source SHD.
29/09/50 - Opération Tizinit - P.1
Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD
29/09/50 - Opération Tizinit - P.2
Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD
29/09/50 - Opération Tizinit - P.3
Ordre de mission de l'opération Tiznit exécutée par le groupement Bayard aux ordres de Le Page. Sources : SHD
29/09/50 - Opération Thérèse - Groupement Charton
Constans informe Charton de la mission confiée à Le Page - Sources SHD.
29/09/50 - Constans indique à Charton la date du départ de Cao Bang
Télégramme envoyé de Constans à Charton. Abandon Cao Bang fixé le 03/10/50 à zéro heure - Source SHD.
30/09/50 - Télégramme de Constans à Le Page relatif à l'opération Phoque
Constans avertit Le Page qu'une autre opération est en cours à Thai Nguyen. Cette opération mobilisera les renforts qui seront refusés plus tard à Le Page et Charton - Source SHD.
02/10/50 - Opération Thérèse
Ordre de mission, daté du 29/09/50, mais transmis le 02/10/50 par Constans à le Page (largage par Morane au dessus de la RC4 - Source SHD.
04/10/50 - Indiscrétions criminelles
Un bulletin de la B.B.C. dévoile en cours d'opération la stratégie française. Le colonel Constans est révolté - Source SHD
05/10/50 - Carpentier s'impatiente
Télégramme de Carpentier à Constans - Source SHD
11/10/50 - Directive préparant l'abandon de Lang Son
Directive de Alessandri à Constant - Source SHD.
11/10/50 - Directive préparant l'abandon de Lang Son (suite)
Directive de Alessandri à Constant - Source SHD.
15/10/50 - Alessandri annonce que l'évacuation de Lang Son est ajournée
La décision attendra la venue du ministre Letourneau et du général Juin - Source SHD.
15/10/50 - Constans déplore cet ajournement
L'abandon aura finalement lieu le 17/10/50 - Source SHD.
Cao Bang en 90"
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Georges Longeret
Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950
Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.
Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie
Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950”
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Dang Van Viet
Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950
Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.
Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174 du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.
En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.
Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.
Biographie
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
La Van Cau
La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950
Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.
La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.
Le colonel Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.
Biographie
La Van Cau
La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950
Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.
La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.
Le colonel Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Xavier du Crest de Villeneuve
Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.
Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.
Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Roger Aubert
Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950
Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Madeleine Astor Vieille
Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950
Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.
En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.
Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.
Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.
Biographie
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Pierre Pédoussaut
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950
Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.
1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres
17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Biographie
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
Xavier du Crest de Villeneuve
Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.
Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.
Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Biographie
Pierre Pédoussaut
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950
Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.
1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres
17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Biographie
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Biographie
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Biographie
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Biographie
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Biographie
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Bonus vidéos
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Georges Longeret
Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950
Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.
Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie
Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950”
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Dang Van Viet
Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950
Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.
Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174 du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.
En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.
Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.
Biographie
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
La Van Cau
La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950
Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.
La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.
Le colonel Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.
Biographie
La Van Cau
La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950
Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.
La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.
Le colonel Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Xavier du Crest de Villeneuve
Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.
Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.
Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Biographie
Roger Aubert
Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950
Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Madeleine Astor Vieille
Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950
Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.
En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.
Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.
Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.
Biographie
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Biographie
Pierre Pédoussaut
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950
Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.
1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres
17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Biographie
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Biographie
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Biographie
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Biographie
Xavier du Crest de Villeneuve
Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.
Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.
Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Biographie
Pierre Pédoussaut
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950
Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.
1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres
17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Biographie
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Biographie
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Biographie
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Biographie
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Biographie
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Les témoins
Ahmed Aajib
Bio
Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4
Goumiers et Tirailleurs - Les Combats
Goumiers et Tirailleurs - La Capture
Goumiers et Tirailleurs - La Captivité
Goumiers et Tirailleurs - La Libération
Larbi Abounaidane
Bio
Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4
Goumiers et Tirailleurs - La Captivité
Goumiers et Tirailleurs - La Libération
Madeleine Astor Vieille
Bio
Evacuation sanitaire à That Khé
Roger Aubert
Bio
L’évacuation de Cao Bang
Jean Bailly
Bio
Dans les camps du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Tentatives d'évasion
Libération : la longue marche
Etienne Bouchet
Bio
L’abandon de That Khé
Dans les camps du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Libération : la longue marche
Suspicion et indifférence
Jacques Brianchon
Bio
L’abandon de That Khé
Libération : la longue marche
Suspicion et indifférence
Charles–Henri de Pirey
Bio
Coc Xa, le combat mythique
Un sentiment d'abandon
Les occasions manquées
Joseph dal Magro
Bio
Croisade contre le communisme
Le Corps Expéditionnaire Français
Les combats du Na Kéo
L’abandon de Lang Son
Dang Van Viet
Bio
Le roi de la RC4
Xavier du Crest de Villeneuve
Bio
Coc Xa, le combat mythique
Les occasions manquées
Hajjaj Ettaqafi
Bio
Goumiers et Tirailleurs - Sur la RC4
Goumiers et Tirailleurs - Les Combats
Goumiers et Tirailleurs - La Capture
Goumiers et Tirailleurs - La Captivité
Goumiers et Tirailleurs - La Libération
La Van Cau
Bio
Les commandos de choc Vietminh
La Van Cau, héros du Vietminh
Jacques Laurent
Bio
Le Corps Expéditionnaire Français
Le repli par la RC4, le mauvais choix
L’ignorance et le mépris
Une grande victoire de Giap
Régis Lebœuf
Bio
L’évacuation de Cao Bang
Dans les camps du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Tentatives d'évasion
Libération : la longue marche
Suspicion et indifférence
Georges Longeret
Bio
Le Corps Expéditionnaire Français
Kebir Louatri
Bio
Goumiers et Tirailleurs - La Capture
Goumiers et Tirailleurs - La Captivité
Goumiers et Tirailleurs - La Libération
René Mary
Bio
Le 2ème Bureau à Cao Bang
L’évacuation de Cao Bang
Dans les camps du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Suspicion et indifférence
Ali Nadi
Bio
Coc Xa, le combat mythique
Goumiers et Tirailleurs - La Capture
Goumiers et Tirailleurs - La Captivité
Pierre Pédoussaut
Bio
Un désastre sanitaire
Les officiers en captivité
Robert Schuermans
Bio
L’abandon de That Khé
Dans les camps du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Tentatives d'évasion
Libération : la longue marche
Serge Têtu
Bio
Le Corps Expéditionnaire Français
Coup d’arrêt à Dong Khé
Coc Xa, le combat mythique
Amédée Thévenet
Bio
La RC4, ses postes et ses convois
Le Corps Expéditionnaire Français
La capture
Prisonnier du Vietminh
Oncle Hô et le Lavage de cerveau
Madeleine Astor Vieille
Convoyeuse de l'Air au Tonkin en octobre 1950
Madeleine Vieille, née Astor, a passé son enfance en Algérie dans la ferme viticole de ses parents, près de Tipiza, à une centaine de km d'Alger. Après des études d'infirmière à l'hôpital Mustapha d'Alger, elle s'engage le 1er Mars 1950, à l'âge de 23 ans, dans les Convoyeuses de l'Air, souvent appelées IPSA (Infirmières-Pilotes Secouristes de l'Air). Les IPSA étaient des infirmières intervenant à bord des avions de transport militaire.
Après quelques vols sur DC3 (Dakotas) pour accompagner des personnalités de la fonction publique, des officiers supérieurs ou généraux de l'armée, Madeleine Astor effectue un premier aller-retour sur la ligne 102 Paris-Saïgon, via Tunis, Chypre, Barheim, Karrachi, Calculta et Rangoon, en 5 jours.
En septembre 1950, Madeleine Astor effectue une seconde mission de 2 mois et demi, en pleine offensive vietminh sur la zone frontière du nord-est, et se trouve soudain plongée dans les horreurs de la Guerre d'Indochine, sans aucune préparation. Décalage horaire, manque de sommeil, changement de climat et d'environnement… Madeleine Astor effectue de très nombreuses missions d'évacuation des populations civiles de Cao Bang et de Lang Son ainsi que des missions d'évacuation sanitaires de soldats du C.E.F.E.O. blessés lors des opérations liées au repli de Cao Bang.
Madeleine Astor travaille avec des figures de la RC4 et de la Guerre d'Indochine : l'ambulancière Aline Le rouge ou encore le Baron de Fontanges, pilote de transport, qu'elle accompagne le 10 octobre lorsqu'il tente pour la première fois un atterrissage sur la piste de That Khé non homologuée pour les JU 52 (trop courte) pour permettre l'évacuation en urgence des blessés des colonnes Charton et Le page.
Les 19 et 20 octobre, puis le 4 novembre, Madeleine Astor se pose à nouveau à That Khé pour évacuer des prisonniers blessés rendus par le Vietminh grâce à l'intervention de la Croix-Rouge. Madeleine Astor fera d'autres missions en Indochine entre 1951 et 1953 et y rencontrera son futur mari, pilote dans l'Armée de l'Air.
Roger Aubert
Sergent-chef au 36ème Goum du 3ème Tabor en octobre 1950
Fils d'officier, né en 1926, Roger Aubert, est engagé dans les Tabors, au 2ème Goum, en 1945 pendant la campagne d'Alsace et affecté aux transmissions en raison de ses connaissances radio.
Après la fin de la guerre, il suit son unité au Maroc et prolonge son contrat d'engagement. En mars 1949 il rejoint le 36ème Goum qui est intégré au 3ème Tabor en formation et débarque au Tonkin en octobre 1949. Le 3ème Tabor effectue diverses opérations dans le Delta tonkinois et participe notamment à l'interception et au désarmement des troupes nationalistes chinoises qui fuient devant les troupes de Mao Tsé Toung fin 1949.
Le 3ème Tabor est aéroporté fin septembre 1950 à Cao Bang pour renforcer la garnison qui doit se replier vers Lang Son. Après un périple de plusieurs dizaines de km dans les montagnes et les talwegs couverts de jungle et de brousse à l'ouest de la RC4, périple semé d'embuches et d'embuscades meurtrières, Roger Aubert parvient à rallier That Khé le 10 octobre quelques heures à peine avant que la garnison n'abandonne la ville.
Roger Aubert après quelques heures de sommeil reprend la RC4 avec les rescapés de son Tabor, traverse le Song Ky Cong en barque et, à hauteur de Deo Cat, s'écarte de la RC4 pour contourner les unités vietminh en embuscade, guidé par les légionnaires du poste de Lung Vaï.
Le 12 octobre 1950, Roger Aubert et son groupe réussissent à rejoindre la RC4 à hauteur de Ta Laï à 20 km au nord de Dong Dang puis sont acheminés en camion à Lang Son. Quelques jours plus tard, Roger Aubert reçoit des mains du Maréchal Juin la Médaille militaire lors d'une prise d'armes rassemblant les rescapés de la RC4.
Roger Aubert participe ensuite avec les restes de son Tabor à des opérations dans le secteur de Haï Phong puis des opérations de desserrement dans le Dong Trieu jusqu'en mars 1951 avant d'être rapatrié en France. Roger Aubert, Chevalier de la Légion d'Honneur, est décédé en 2015.
Jean Bailly
Sergent au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Jean Bailly, né le 2 août 1927, est l'ainé d'une famille de 10 enfants. Pendant l'occupation allemande, il vit dans une ferme impliquée dans la résistance. Il s'engage dans l'armée à 18 ans, fin 1945, et demande son affectation au Maroc dans un régiment de Tirailleurs marocains.
1947-1949 : 1er séjour en Indochine
Le 2ème RTM, auquel est affecté Jean Bailly, est envoyé en Annam. Jean Bailly effectue son séjour au poste de Phaï Pho. Patrouilles, surveillance… Il est blessé par mine lors d'une patrouille. En fin de séjour, il retourne en France et donne toutes ses économies à sa mère puis décide de repartir en Indochine… pour lui-même.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine
Affecté comme sergent au 60ème Goum du 1er Tabor, Jean Bailly arrive au Tonkin en juin 1950. Son Tabor participe à diverses opérations en zone frontière, puis intégré au groupement Le Page après la chute de Dong Khé le 18 septembre 1950. Son Goum est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950. Il est fait prisonnier le 13 octobre 1950 après avoir réussi à échapper 6 jours de suite aux unités vietminh qui quadrillent la zone de That Khé. Jean Bailly reste 15 mois en captivité et tente de s'évader avec 3 camarades en janvier 1951. Il est repris après 8 jours d'évasion, battu par ses gardes et envoyé dans la cage aux buffles…
Après sa libération, il rentre en France en mars 1952 puis retourne au Maroc dans les Goums. Il est affecté en 1956 à l'état-Major de l’armée Royale du Maroc, puis en 1958 dans un centre de sélection en France et prend sa retraite en 1961 pour faire une seconde carrière de 24 ans à la MSA du Vaucluse.
Jean Bailly est titulaire de nombreuses décorations et notamment : Légion d’Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 2 citations, Médaille des blessés, Médaille d’Extrême-Orient, Médaille des engagés volontaires, Ouissam Alaouite chérifien, 2 blessures.
Etienne Bouchet
Adjudant-chef à la compagnie de Légion de renfort du 1er BEP
Etienne Bouchet, né en 1920, s'est engagé dans l'armée à 18 ans. Quand il arrive au Tonkin le 10 septembre 1950, il est affecté au 1er BEP. Il compte déjà 12 ans de services. Sa compagnie – 130 légionnaires – commandée par le lieutenant Loth est parachutée à That Khé le 8 octobre 1950. Elle participe au recueil des rescapés des colonnes Charton et Le Page au nord de That Khé, puis assure l'arrière-garde de la colonne qui évacue That Khé dans la nuit du 10 au 11 octobre. La compagnie Loth tente en vain de reprendre un ancien fort Gallieni occupé par des unités vietminh qui prend en enfilade la RC4 puis tente de rejoindre Na Cham en s'enfonçant dans la jungle à l'ouest de la RC4. Etienne Bouchet est fait prisonnier le 16 octobre après 5 jours de traque et fera 15 mois de captivité.
Après sa libération en janvier 1952, Etienne Bouchet est affecté en Algérie au 3ème BEP puis au 2ème REP. Il est nommé lieutenant en 1956 et capitaine en 1963. Etienne Bouchet est titulaire de 13 décorations, notamment : Officier de la Légion d'Honneur, Médaille militaire, Croix de Guerre 39/45, Croix de la Valeur Militaire A.F.N., Croix de Guerre TOE Indochine,
1938 : Engagé volontaire - Soldat 2ème classe - 28ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens (Valence). Envoyé au Liban rejoindre les troupes du levant
1938-1941 : Opérations en Syrie (Djebel Druze, Alep et frontière avec la Turquie) avec le 16ème Régiment de Tirailleurs Tunisiens – Campagne de Syrie (juin/juillet 1941) – Liban
1943 : Campagne de Tunisie avec le 16ème RTT puis volontaire pour le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes à Fès - Breveté parachutiste français et américain.
1944 - Avril : Débarquement en Sicile, campagne d'Italie
1944-1945 : Chef d'un groupe de fusiliers voltigeurs - Campagne de France (Vosges, Alsace…), puis après la prise de Colmar, Sergent-chef instructeur à Avord
1945 - Octobre : Sergent-chef instructeur au centre des troupes aéroportées (Mont-de Marsan, Tarbes et Pau)
1948 - Juillet : Encadrement du 2ème Bataillon de Parachutistes de Choc à Bayonne.
1950 - Avril : Adjudant, volontaire pour l'Indochine, affecté au 3ème BEP à Sétif. Septembre : Ha Noï. Affecté à la compagnie de renfort du 1er BEP commandée par le lieutenant Loth
1952 - Mai : 1er Régiment Etranger - Sidi-bel -Abbès
1954 : Adjudant-chef au 3ème BEP dans les Aurès
1955 : Appelé au 2ème REP à Philippeville
1959 - Affecté au 1er Corps des Forces Française en Allemagne - Service d'information de la légion étrangère
1961 : Rappelé au 2ème REP à Philippeville
1963 : Capitaine, commandant de la compagnie de base du 2ème REP
Jacques Brianchon
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Jacques Brianchon a 18 ans en 1944 quand il s’engage dans un bataillon de FFI puis participe à la campagne de France avec l’Armée d’Afrique. En fin de contrat, il devient chauffeur puis se réengage en 1948 au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes comme responsable des matériels auto. Il appartient au groupement de commandos n°3 et effectue diverses opérations en Haute Région (Tonkin).
Quelques jours avant son rapatriement en France le 3ème BCCP est envoyé au secours des Groupements Charton et Le Page. De retour d'une longue opération au Laos, le 3ème BCCP est réduit à 268 hommes valides. Il est parachuté sur That Khé le 8 octobre et va permettre d'assurer le repli des rescapés des Groupements Charton et Le Page vers That Khé.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh. Jacques Brianchon est capturé le 14 octobre en pleine jungle puis interné 9 mois dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, Jacques Brianchon est affecté à Mont-de-Marsan toujours au Service auto, puis en Algérie. Il quitte l'Armée après 15 ans et 6 mois de services. Jacques Brianchon est décédé en 2015.
Charles-Henri de Pirey
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum - 1er Tabor en octobre 1950
Après avoir été journaliste à Tanger et rédacteur aux Affaires Indigènes, Charles-Henri de Pirey, s’engage en 1950, à 22 ans, au 60ème Goum du 1er Tabor marocain qui part en Indochine, pour vivre une aventure.
Aspirant, officier adjoint du 60ème Goum, Charles-Henri de Pirey arrive à Haï Phong en juin 1950. Il est l’un des plus jeunes officiers des Tabors d’Indochine. Après diverses opérations en zone frontière, le 1er Tabor est intégré dans le Groupement Le Page qui quitte Lang Son le 19 septembre pour That Khé puis Dong Khé. Il participe au raid sur Po Ma le 23 septembre, puis aux combats de Dong Khé (2 octobre) et Coc Xa (7 octobre). Placé en arrière-garde, il est blessé aux jambes, mais réussit à s’extraire de la nasse de Cox Xa en descendant par les falaises puis tente de rejoindre That Khé au sein d’un groupe de goumiers commandé par le capitaine Spor. Lorsque son groupe éclate, il se retrouve dans un groupe commandé par le capitaine Jeanpierre avec lequel il réussit à rejoindre la cote 608, puis That Khé le 8 octobre après un périple de plus de 100 km sur la RC4 et dans la brousse et les calcaires, à l’ouest de la RC4. Il est évacué par le dernier avion sanitaire à destination de Ha Noï le 10 octobre juste avant l’abandon de la ville.
Après Cao Bang
Après le désastre de la RC 4, Charles-Henry de Pirey participe avec le 1er Tabor reconstitué aux batailles victorieuses de "l'Époque de Lattre" (Vinh Yen, Dong Trieu). Muté, sur ordre du général de Lattre, au 1er Chasseurs, il prend part, avec son peloton de Chars détaché au Groupe Mobile 1, à de durs combats sur la RC 6 et dans le Delta. Après avoir servi comme pilote au Groupe d'Hélicoptères N°1, entre 1954 et 1957, il quitte l'Armée et, chef-pilote, réalise deux premières mondiales : en 1959, premier atterrissage sur un volcan en activité, le Taftan au Balouchistan Iranien à 4 050 mètres d'altitude et en 1971, atterrissage à 5 500 mètres d'altitude à Nido de Condores sur l'Aconcagua dans les Andes Argentines. Pilote d'essai à l'Aérospatiale, il totalise en 25 ans d'activité 10 000 heures de vol.
Commandeur de la Légion d'Honneur, Croix de Guerre, quatre palmes, Médaille de l'Aéronautique. Officier du Ouissam Alaouite Chérifien. Deux blessures de guerre.
Charles Henry de Pirey est l’auteur de deux livres “La route morte” (Prix de l'Académie française "Jacques de Fouchier 2003" et Prix Dulac de l'Académie des Sciences Morales et Politiques) qui relate les combats de la colonne Le Page, et de “Vandenberghe, le commando des Tigres Noirs”.
Joseph dal Magro
Sergent-chef au 5ème Goum du 11ème Tabor en octobre 1950
Joseph dal Magro est le 11ème enfant d'une famille qui en compte 15. Il s'engage à 17 ans, en 1945, au 1er Bataillon de Chasseurs à Pied pour l’aventure et pour oublier un quotidien sans perspectives. Il passe par le peloton d'élèves sous-officier puis demande sa mutation au Maroc au 1er Bataillon du 2ème RTM en partance pour l'Indochine.
1947 - 1949 : 1er séjour en Indochine, en centre-Annam avec le 1er Bataillon du 2ème RTM. Caporal-chef puis sergent et sergent-chef. Affecté dans des petits postes complètement isolés et régulièrement harcelés par le Vietminh. 2 citations. Participe également à des opérations plus importantes regroupant les effectifs de plusieurs postes ainsi que les unités de la base arrière de Dong Ha.
1950 - 1952 : 2ème Séjour en Indochine, au Tonkin avec le 11ème Tabor marocain qui, quelques semaines après son arrivée à Haï Phong est intégré au Groupement Le Page. Joseph dal Magro participe au raid sur Po Ma, puis aux terribles combats du Na Kéo (2 et 3 octobre). Sa section est placée en tête du groupement Delcros (11ème Tabor et 1er BEP) qui tente de redescendre avec ses blessés brancardés par la RC4, de nuit et en colonne, vers le col de Lung Phaï. Le groupement tombe dans une embuscade et doit refluer à l'ouest vers la colonne Charton. Joseph dal Magro, coupé du reste de la colonne, réussit à contourner le bouchon vietminh avec un groupe de 17 goumiers et rallier au terme de 3 jours d'embuscades le col de Lung Phaï où se trouvent en recueil des unités françaises.
Joseph dal Magro réussit ensuite à rejoindre That Khé puis Lang Son, toujours par la RC4, avec ses Goumiers, et la volonté farouche de s'en sortir. Joseph dal Magro continuera à se battre en 1951, avec son Tabor, à Vinh Yen et dans le Dong Trieu.
Joseph dal Magrol poursuit sa carrière militaire au Maroc (1955) puis en Algérie, comme lieutenant, dans un commando de chasse. Il quitte l'armée en 1971 à 43 ans, après 25 ans de service, alors qu'il est chef de bataillon. Joseph dal Magro a ensuite été libraire puis Maire de Sénones dans les Vosges. Joseph dal Magro est Officier de la Légion d'Honneur.
Dang Van Viet
Dang Van Viet est le commandant du régiment d'élite 174 en octobre 1950
Dang Van Viet est né en 1920. Il est le descendant d'une grande famille de mandarins, lettrés et généraux. Son père sera ministre de Ho Chi Minh. Son père fut ministre sous trois régimes différents : Bao Daï, Tran Trong Kim et Ho Chi Minh. Il fait ses études primaires et secondaires à Hué puis étudie la médecine à la faculté de Ha Noï. Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh lors de la révolution d'août 1945 lorsqu'il a 25 ans. Ses qualités innées lui permettent de devenir commandant en chef du Front de la Route coloniale No 9 (de Dong Ha à Savanaket) en 1945, puis commandant du Front RC7 (Dien Chau, Sâm Nua) en 1946.
Dang Van Viet est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, avec son régiment régional puis en 1949 avec le Régiment 174 du Cao-Bac-Lang (le régiment des provinces de Cao Bang, Bac Kan et Lang Son) mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. Il multiplie les embuscades et finit par couper la RC4 en deux, en forçant l'état-major français à suspendre les convois de ravitaillement au-delà de That Khé.
En mai 1950, Giap lui confie la première attaque d'une place forte française, la citadelle de Dong Khé. Dang Van Viet place ses canons sur les hauteurs entourant la citadelle et effectue des tirs directs qui permettent de rapidement neutraliser les défenses de la citadelle. L'état-major Vetminh le félicita mais lui reprocha d'avoir pris trop d'initiatives lors de cette attaque et de s'être laissé surprendre par la rapidité de la riposte française.
En septembre 1950, lors de l'offensive générale sur la zone frontière, son régiment réussit à faire tomber une seconde fois la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son.
Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet est ensuite nommé commandant du Front de la RC6 en 1953 puis est muté en Chine dans une école de formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire. Lorsqu'il quitte l'armée, il devient ingénieur et se consacre à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres. Dang Van Viet a écrit plusieurs livres sur ses années de combats et continue à sillonner Ha Noï sur son vélomoteur… fier de vivre dans un pays qui a su repousser les invasions chinoises et japonaises et se libérer des colonialistes français et américains.
Xavier du Crest de Villeneuve
Lieutenant, adjoint du commandant du 59ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Elève au Prytanée militaire, Xavier de Villeneuve abandonne ses études à 17 ans et traverse clandestinement la frontière avec l'Espagne pour rejoindre le Maroc où il s'engage dans l'armée d'Afrique. Il participe aux campagnes de France et d'Allemagne dans une unité blindée. Après guerre, il devient officier des Affaires Indigènes, apprenant l'arabe et le berbère, puis rejoint le 1er Tabor comme adjoint du commandant du 59ème Goum.
Arrivé en Indochine en juin 1950, le 1er Tabor participe à diverses opérations puis intègre le groupement Le Page après la chute de Dong Khé, le 18 septembre. Le 59ème Goum est engagé dans la tentative infructueuse de reprise de Dong Khé le 2 octobre. Le 7 octobre 1950, dans la cuvette de Coc Xa, après que le 1er BEP a épuisé l'adversaire, Xavier de Villeneuve est chargé par son commandant de Goum de terminer le travail. Il fait entonner la Chehada à ses goumiers qui déferlent dans le goulet et sur le sentier qui conduit à la vallée de Quang Liet en emportant tout sur leur passage.
Fait prisonnier alors qu'il tente de rallier That Khé, Xavier de Villeneuve est interné au camp des officiers (Camp n°1). Il fait partie du premier contingent d'officiers libérés, le 14 juillet 1952. Juste après sa libération, pour inciter le Vietminh à améliorer les conditions de détention des prisonniers de guerre français et honorer la promesse qu’il a faite à ses camarades restés en captivité, Xavier de Villeneuve accorde une interview à une agence de presse, reprise par de grands quotidiens nationaux, dans laquelle il fait, à dessein, des déclarations favorables à la cause du Vietminh. Ses déclarations ont un grand retentissement et ulcèrent l’état-major. Devenu indésirable dans l’armée, il doit peu après mettre un terme à sa carrière militaire.
La Van Cau
La Van Cau est commando de choc au régiment 174 en octobre 1950
Le colonel La Van Cau est né en 1931 dans une famille de paysans de la minorité tày, dans un village du district de Trung Khanh (province de Cao Bang). Son père meurt d'épuisement après avoir été enrôlé de force par les Français dans les années 1930 pour effectuer des travaux dans la citadelle de Cao Bang. Révolté par cette injustice et la dureté du joug colonial, il prend fait et cause pour la révolution conduite par Ho Chi Minh et s'engage dans l’Armée de Libération le 20 septembre 1948 à 17 ans. Il fait partie de la compagnie 671, du bataillon 74 – le bataillon de la province de Cao Bang. Ce bataillon est ensuite intégré dans le régiment 174, le régiment Cao-Bac-Lang, de Dang Van Viet.
La Van Cau participe aux embuscades et aux attaques des postes isolés conduites par le Régiment 174 en 1949 et 1950. Son courage et ses qualités physiques lui valent d'être sélectionné pour être affecté dans les commandos de choc créés pour l'attaque de la citadelle de Dong Khé le 16 septembre 1950. Sa conduite héroïque lors de la prise de Dong Khé, où il est amputé sans anesthésie d'un poignet puis d'un bras, lui valent d'être nommé Héros de l'Armée Populaire du Vietnam en 1952.
Le colonel Van Cau reste dans l'Armée Populaire jusqu'en 1983 puis travaille ensuite à l'institut de l'Histoire de l'Armée et au Musée de l’Armée de 1983 à 1996. Il vit aujourd'hui à Ha Noï.
Jacques Laurent
Lieutenant 1ère compagnie 1er Bataillon 3ème REI en octobre 1950 - Chef du poste de Lung Vaï
Jacques Laurent effectue 2 séjours en Indochine. En 1950, à 26 ans, il est lieutenant à la 1ère compagnie du 1er Bataillon du 3ème REI, en poste sur le RC4 : d’abord, le fleuve Song Ky Cong au sud de That Khé, puis chef du poste de Lung Vaï (RC 4), un poste stratégique situé à quelques km de la frontière avec la Chine, entre That Khé et Na Cham. Le 11 octobre 1950, son poste est sous la menace du Vietminh qui vient d’anéantir les groupements Le Page et Charton. Il reçoit l’ordre de replier ses hommes vers Na Cham et d’assurer le recueil de la colonne qui évacue That Khé, la guidant par des pistes de montagne vers Na Cham en évitant la RC4 tenue par l’ennemi.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau.
1944 : Rejoint l’École de la Garde à Guéret et participe le 7 juin à la première libération de Guéret. Jacques Laurent rejoint ensuite l’école d’élèves aspirants de Cherchell (Algérie).
1946 : École d'application de l'arme blindée et de la cavalerie à Saumur.
Juillet 1949 : Premier séjour en Indochine, au Tonkin, au 3ème REI.
Juin 1952 : 2ème séjour en Indochine, au 1er REC (groupement amphibie de chars alligators), en réserve à Tourane. En 1954, Jacques Laurent participe à l’opération Atalante, puis il est nommé officier de liaison auprès de la commission de contrôle de l’armistice.
En 1955, Jacques Laurent s’inscrit au Centre d’études slaves et à l’école de langues orientales puis intègre, en 1956, le Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE). Après un commandement en Algérie, Jacques Laurent est nommé attaché militaire adjoint à Moscou de 1959 à 1962. En 1969, il est affecté au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN) à la Division du Renseignement en qualité de chef du bureau organisation. Par la suite, il dirige le Centre d'exploitation du renseignement militaire (CERM) nouvellement créé. En 1978, il retrouve Moscou en qualité d’attaché des forces armées et attaché militaire. De retour en France, il intègre les cadres de réserve et collabore à des séminaires de recherche, des revues et une société privée.
Jacques Laurent est co-auteur de l'ouvrage Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950.
Régis Lebœuf
Sergent à la 136ème compagnie des Forces Indochinoises en octobre 1950
Né en 1929, Régis Lebœuf sert d'estafette dans un réseau de résistance pendant l'occupation allemande. Il part au Maroc pour s'engager en février 1948 au 8ème RTM, par vocation militaire et pour voir du pays. Son régiment est envoyé en 1949 en Indochine, au Tonkin. Il est chef de section. Régis Lebœuf est ensuite muté aux compagnies indochinoises de Cao Bang, dans la 136ème CLSM, la Compagnie Viltard. Il alterne patrouilles et surveillance au PK12 (un poste situé à 12 km de Cao Bang, sur la RC4).
Le 3 octobre 1950, Régis Lebœuf et sa section se replient avec la colonne Charton vers Lang Son. Il est fait prisonnier après 8 jours de marche, d'embuscades et de combat lorsqu'il atteint That Khé… abandonné par les Français et tombé aux mains du Vietminh. Régis Lebœuf restera 9 mois en captivité.
Lorsqu'il quitte l'armée, Régis Lebœuf s'installe au Maroc et ouvre un garage automobile. Régis Lebœuf est l’auteur d'un ouvrage qui relate son séjour en Indochine “Le coup de Bambou”.
Georges Longeret
Commandant de compagnie au 2ème BEP en 1950
Georges Longeret a effectué 2 séjours en Indochine dans des unités de Légion. Il n’était pas sur la RC 4 en octobre 1950, pendant le repli de Cao Bang, mais connaît parfaitement le Tonkin, la zone frontière et la RC4 qu’il a parcourue notamment avec le général Monclar lors d’une tournée d’inspection des postes qui la jalonnaient.
1943 : Admis à Saint-Cyr – Promotion La Veille au Drapeau
1944 : Algérie – Affecté au Régiment de Marche de la Légion Étrangère qui deviendra le 3ème Régiment Étranger d’Infanterie
1946-1947 : 1er séjour Indochine – Chef de section à la 9ème compagnie du 3ème REI, en poste en Cochinchine puis au Tonkin – 4 citations dont 3 au titre de l’Armée
1948 : Mission d’inspection à Madagascar avec le général Monclar
1949-1952 : 2ème séjour en Indochine. Accompagne le général Monclar dans une tournée d’inspection sur la RC4 puis sert au 2ème BEP, comme commandant de compagnie aux ordres du commandant Raffalli. Rapatrié mi-1952. 4 citations dont 2 au titre de l’Armée.
Georges Longeret poursuivra une longue et brillante carrière dans l’Armée.
1954 : Reçu à l’école d’État-major à Paris
1955 : Affecté à l’État-major de la Xème région militaire d’Alger
1963 : Commandant du 2ème Bataillon de 152ème RI
1964 : Professeur à l’école d’état-major (Paris)
1965 : Directeur de l’école d’état-major des Forces Armées Royales du Maroc à Kénitra
1970 : Commandant du 7ème RI à Landau en Allemagne
1973 : Affecté à l’état-major de la 1ère armée (Strasbourg)
1975 : Commandant de la 2ème Brigade parachutiste (Auch)
1977 : Chef d’état-major du 1er Corps d’armée / 6ème région militaire
1979 : Commandant de la 14ème Division d’Infanterie / 64ème Division Territoriale (Lyon)
1981 : Inspecteur de l’Infanterie
Georges Longeret est général de Corps d’armée, grand officier de la Légion d’Honneur et Grand Croix de l’ordre National du Mérite. Il est co-auteur du livre “Les combats de la RC 4 face au Viêtminh et à la chine - Cao Bang - Lang Son 1947 - 1950”
René Mary
Adjoint de l’Officier de Renseignement du 3ème Bataillon du 3ème REI à Cao Bang en octobre 1950
Appelé au Service militaire en début 1947, René Mary devient sous-officier après un stage à l'Ecole de Saint-Maixent. En 1949, à 22 ans, il débarque en Indochine au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Envoyé à Cao Bang, près de la frontière avec la Chine, il est détaché aux formations indochinoises de Cao Bang (dans la 136ème Compagnie Légère de Supplétifs Militaires du lieutenant Viltard puis la 132ème CLSM) qui manquent de cadres.
Remarqué par le lieutenant-colonel Charton, commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème R.E.I, René Mary quitte la CLSM et est devient en août 1950 sous-officier adjoint à l'officier de renseignements du 3/3REI. A ce poste, il est un témoin privilégié de la montée en puissance des troupes de Giap et des préparatifs de l'offensive qui a conduit au désastre de la RC4.
En octobre 1950, il participe au repli de la zone frontière vers Lang Son par la RC4. Il quitte Cao Bang le 3 octobre reste aux côtés du lieutenant-colonel Charton et est fait prisonnier le 8 octobre après l'éclatement du groupement Le page et Charton en tentant de rejoindre That Khé.
Libéré, après 9 mois de captivité, il reprend du service et sert en Algérie jusqu'en 1962, date à laquelle il quitte l'Armée avec le grade d'Adjudant-chef.
René Mary a donné de nombreuses conférences sur la Guerre d'Indochine et la captivité dans les camps du Vietminh. Il est l'auteur de deux livres sur la Guerre d'Indochine : Les Bagnards d’Hô Chi Minh et Nos évadés d’Indochine.
Ali Nadi
Sergent-chef au 60ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1924, Ali Ben Moa (Ali Nadi) s'engage en 1943 à Azilan au 60ème Goum du 1er Tabor. Le 1er Tabor appartient au 2e groupement de tabors marocains (GTM) qui débarque à Ajaccio le 23 septembre 1943. 3000 hommes environ, commandés par le lieutenant-colonel Pierre Boyer de Latour. Ali Nadi participe aux campagnes de libération de la Corse (premier département français libéré en octobre 1943) puis de l'île d'Elbe. Le 1er Tabor débarque ensuite à Toulon, participe à la libération de Marseille (août 1944), est ensuite engagé dans les Alpes et les Vosges, puis en Allemagne et en Autriche où il reste jusqu'à la capitulation de l'Allemagne en mai 1945.
Ali Nadi part en Indochine avec le 60ème Goum en mai 1950 et participe à diverses opérations au Tonkin, en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Il réussit, malgré une blessure au ventre à rejoindre That Khé où il est évacué par avion le 10 octobre. Ali Nadi rentre au Maroc en 1952 et rejoint les forces royales marocaines en 1955.
Ali Nadi est Chevalier de la Légion d’Honneur, titulaire de la Médaille militaire, Croix de guerre 39-45 avec palme, étoile de vermeil, trois étoiles de bronze - Croix de guerre TOE avec étoile d’argent.
Pierre Pédoussaut
Médecin Capitaine au 1er BEP en octobre 1950
Né en 1918, homme et soldat atypique, le médecin capitaine Pierre Pédoussaut, aura comme tous ses camarades médecins, un comportement extraordinaire pendant les combats de la RC4 en septembre et octobre 1950 puis en captivité. Avec son équipe d'infirmiers, il soignera au mépris du danger les blessés de toutes unités à Po Ma, sur le Na Kéo puis dans les calcaires de Coc Xa où il sera blessé et fait prisonnier le 7 octobre 1950 au matin. Pierre Pédoussaut restera en captivité 3 ans et sera libéré en octobre 1953.
1937 : Entrée à l'école du service de Santé de Lyon
1939 : Médecin auxiliaire
1940 - Juin : Détaché au 6ème REI à Damas
1942 : Médecin lieutenant
1943 - Juillet : Captivité en Allemagne au titre de la relève des médecins prisonniers en 1940 - activités anti-allemandes
1945 - Mai : Médecin à l'état-major des troupes soviétiques cantonnées à Postdam
1945 - Juin : Missions spéciales pour le BCRA (Bureau Central de renseignements et d'action)
1947 - Juin : Premier médecin breveté parachutiste
1947 - Août : Affectation au 11ème Bataillon de Choc
1949 - Affecté en Indochine. Volontaire pour le 1er BEP
1950 - Opération terrestres dans le Delta et aéroportées en Haute-Région
1950-1953 : Captivité au camp n°1
1954 - Missions pour le SDECE
1956 - Médecin commandant - Affectation à l'état-major de la Force A à Paris puis Londres
17 années de guerre dont 2 ans de captivité en Allemagne et 3 ans au Tonkin. Croix de Guerre 39-45 - Croix de Guerre TOE 2 palmes - Croix du combattant volontaire - Croix du combattant volontaire de la résistance - Croix du combattant - Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur et dans l'Ordre National du Mérite.
Robert Schuermans
Sergent au 3ème Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes en octobre 1950
Robert Schuermans s'engage à 19 ans dans les paras en 1948, pour l'aventure et pour découvrir l'Indochine. Il est affecté au 3ème BCCP créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc. Son bataillon débarque à Saïgon en novembre 1948. Son groupement de commandos, le GC2, aux ordres de Bigeard, est envoyé cœur du pays thaï et se bat à Yen Chau, Hat Lot, Muong San, Chieng Dong, Na San, Son La.
Robert Schuermans participe à toutes les opérations de son GC et notamment à la reprise de la citadelle de Dong Khé le 27 mais 1950. Son bataillon, de retour d'opération au Laos (Sam Neua), est sur le point d'être rapatrié. Il est appelé pour secourir les Groupements Charton et Le Page. Le bataillon, réduit à 268 hommes valides, est parachuté sur That Khé le 8 octobre.
Dans la nuit du 10 au 11 octobre, le 3ème BCCP, placé en à l'arrière de la colonne qui évacue That Khé, est harcelé et pris en chasse par les unités vietminh puis anéanti à l'ouest de la RC4. Seuls 14 parachutistes réussiront à échapper au Vietminh.
Robert Schuermans est capturé le 15 octobre en pleine jungle, vivres et munitions épuisés, puis interné dans les camps du Vietminh où il survit malgré des conditions de vie extrêmement difficiles.
De retour en France, après sa libération, Robert Schuermans quitte l'armée car il sait qu'en tant qu'ancien prisonnier du Vietminh, il ne pourra plus être envoyé en Indochine. Robert Schuermans conserve un attachement viscéral au Vietnam. Il y est retourné à plusieurs reprises depuis la réouverture du pays au tourisme.
Serge Têtu
Sergent-chef au 58ème Goum du 1er Tabor en octobre 1950
Né en 1926, Serge Têtu s'engage par vocation en mars 1946 à Lons-Le-Saulnier dans l'infanterie. Il est affecté au 6ème RTM à Casablanca et y fait ses classes.
1947-1949 : Volontaire pour un 1er séjour en Indochine, par patriotisme et par goût de l'aventure, Serge Têtu est affecté en centre-Annam au poste de Nam Dong. Guérilla contre des rebelles le plus souvent invisibles. Très peu de coups de feu. Blessé en 1948 lors d'une embuscade.
1950-1952 : 2ème séjour en Indochine. Nommé Sergent en 1949, Serge Têtu est volontaire pour les Goums, il est affecté au 58ème Goum du 1er Tabor. Son Tabor arrive en mai 1950 au Tonkin et participe à diverses opérations en zone frontière. En septembre 1950, après la chute de Dong Khé, le 1er tabor, intégré au Groupement Le Page, est engagé à Po Ma, Dong Khé et Coc Xa. Serge têtu est blessé à la jambe et au bras. Il est fait prisonnier le 7 octobre 1950 dans les falaises de Coc Xa alors qu'il tente de rejoindre la vallée de Quang Liet. Serge Têtu est conduit à That Khé et a la chance d'être rendu le 4 novembre 1950 à la France dans les cadres des évacuations sanitaires organisées sous l'égide de la Croix-Rouge. Il est évacué par le dernier avion sanitaire autorisé par le Vietminh, puis soigné à Ha Noï.
Remis sur pieds, Serge Têtu participe aux combats de Vinh Yen et de la RC6 (époque de Lattre), puis son Goum est renvoyé en centre-Annam, dans la “Rue sans joie”.
1952 : retour en France.
Serge Têtu sert ensuite en Algérie (1955) puis est détaché dans l'Armée royale du Maroc jusqu'en 1957. Il est ensuite affecté au 1er RTM (1957-1959) au Fort des Rousses, devient parachutiste en 1962 au 13ème Régiment de Dragons Parachutistes.
Serge Têtu prend sa retraite en 1974 après 28 ans de services avec le grade de Capitaine.
Serge Têtu est commandeur de la Légion d'Honneur et a reçu de nombreuses décorations au cours de sa longue carrière au service de la France.
Amédée Thévenet
Sergent au Bataillon de Marche du 8ème RTM en octobre 1950
Amédée Thévenet a 22 ans en 1950. Sergent au bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains, il fait partie du Groupement Le Page. Le 2 octobre, sa compagnie, commandée par le capitaine Feuillet, est balayée en quelques minutes lors d'une attaque massive du Vietminh sur le Na Ngaum. Il rejoint avec les restes de son unité la cuvette de Coc Xa d'où il parvient à s'extraire mais, blessé à trois reprises, il est laissé pour mort et fait prisonnier le 7 octobre.
A son retour en France en 1951, après 11 mois de captivité, Amédée Thévenet quitte l'armée et entreprend une carrière civile au Ministère de la santé : elle le conduira jusqu’à l’Inspection générale des affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services jusqu'en 2013, il est l'auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l'aide sociale.
Soixante ans après la fin de la Guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue de cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Il donne des conférences et participe à des débats et des émissions de radio. Amédée Thévenet est l’auteur de plusieurs livres de témoignages sur la Guerre d'Indochine : Goulags indochinois - La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue - J’ai survécu à l’enfer des camps Viêtminh - Mourir pour l'Indochine.
Amédée Thévenet est commandeur de la légion d’honneur et décoré de la Croix de guerre avec palmes.
Ahmed Aajib
Né en 1923, Ahmed Aajib s’engage le 2 décembre 1944 dans l’armée française. Il est affecté au 2ème RTM qui part pour la métropole et est affecté à la garde des prisonniers allemands. Ahmed Aajib reste 4 ans en France. Il renouvèle son engagement en 1948 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Ahmed Aajib est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 20 juillet 1952. Ahmed Aajib vit aujourd’hui à Tannant au Maroc.
Larbi Abounaidane
Né en 1923, Larbi Abounaidane, s’engage le 3 novembre 1942 dans l’armée française. Il sert au Maroc puis en Indochine de 1950 à 1951 au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains. Larbi Abounaidane est fait prisonnier lors de la première prise de Dong Khé en mai 1950 et utilisé par le Vietminh comme coolie pour porter des munitions. En octobre 1950, il échappe à ses gardes suite à un mitraillage de l’aviation française et parvient à rejoindre la colonne Le Page qui se porte au secours de la colonne Charton. Sommairement réarmé, sans chaussures, il est à nouveau fait prisonnier quelques jours plus tard. Blessé, il est rendu par le Vietminh à la Croix Rouge qui le transfère par avion à Ha Noï lors des évacuations sanitaires de novembre 1950. Larbi Abounaidane quitte l’armée française le 9 novembre 1951 et passe ensuite de nombreuses années en France dans la région de Bordeaux. Larbi Abounaidane quitte habite aujourd’hui à Khémisset au Maroc.
Hajjaj Ettaqafi
Né en 1926 à Loulad au Maroc, Hajjaj Ettaqafi combat pour la France de 1944 à 1946. Il s’engage à nouveau le 16 mars 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Hajjaj Ettaqafi est blessé et fait prisonnier le 6 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 12 septembre 1951. Après avoir quitté l’armée, Hajjaj Ettaqafi deviendra policier. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Kebir Louatri
Né en 1920 à Casablanca au Maroc, Kebir Louatri s’engage à nouveau le 13 août 1948 et est affecté au sein du Bataillon de marche du 8ème Régiment de Tirailleurs Marocains qui part pour l’Indochine. En septembre 1950, son bataillon fait partie de la colonne Le Page. Kebir Louatri est fait prisonnier le 7 octobre 1950 par le Vietminh puis libéré le 23 juillet 1952. Kebir Louatri a quitté l’armée française le 5 mars 1953. Il vit aujourd’hui à Casablanca.
Filmo - Biblio
La Route Morte - RC 4 -1950 - Charles-Henri de Pirey
En octobre 1950, à l’âge de 22 ans, l’aspirant Charles-Henry de Pirey participe aux combats de la RC4 au sein de la colonne Le Page en tant qu'officier-adjoint au 60ème Goum du 1er Tabor marocain. Blessé dans les calcaires de Coc Xa, il parviendra à rejoindre That Khé où il sera évacué par le dernier avion avant que la ville ne tombe aux mains du Vietminh. Ecrit juste après les événements, il y a plus de 60 ans, ce récit poignant nous éclaire non seulement sur le déroulement des combats, mais aussi sur les tenants et les aboutissants de cet épisode clés de la Guerre d'Indochine.
Auteur : Charles-Henry de Pirey - Nouvelle édition 2010 - Prix de l'académie française "Jacques de Fouchier 2003" - Prix "Dulac" de l'académie des Sciences Morales et Politiques - 256 pages - Format : 15,5 x 24 cm - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.co
Le Rendez-vous manqué des colonnes Charton et Le Page - Indochine - RC4 - 1950 - Serge Desbois
Depuis l’ouverture du Vietnam en 1990, le Docteur Serge Desbois y a effectué de nombreux voyages et étudié l’histoire de la Route Coloniale n° 4. Il décrypte dans ce livre le déroulement de l’évacuation de Cao Bang en octobre 1950 en s’appuyant sur les documents consultés au Service Historique de l’Armée (ordres de mission, journaux de marche et messages échangés entre les différents protagonistes) et une connaissance approfondie des lieux où se déroulèrent les combats.
Auteur : Serge Desbois - 196 pages - Format : 15,5 x 24 cm - Date de parution : décembre 2003 - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.com
Les Combats de la RC 4 face au Vietminh et à la Chine - Georges Longeret - Jacques Laurent - Cyril Bondroit
Ce livre est un ouvrage de référence pour tous ceux qui s'intéressent aux opérations conduites au nord-est du Tonkin de 1947 à 1950. Il décrit avec précision le déroulement et les enjeux des différentes opérations (réoccupation, défense, et évacuation de la RC4) tout en les situant dans leur contexte politique français et international. Illustré par de nombreux documents et témoignages, cartes et photographies, il fait revivre toutes les unités des trois Armées et des Service et constitue un hommage à tous les combattant d'Indochine.
Auteurs : Georges Longeret, Jacques Laurent et Cyril Bondroit - Grand prix 2005 des Ecrivains Combattants - Prix Honneur et Patrie 2005 de la Légion d'Honneur - 520 pages - Format : 22 x 29 cm Date de parution : juillet 2004 - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.com
Mourir pour l'Indochine - Carnets de guerre et de captivité (1945-1954) - Amédée Thévenet
Amédée Thévenet avait 22 ans quand il fut blessé et capturé en octobre 1950 par le Vietminh lors des opérations engagées pour replier les troupes du Corps expéditionnaire français isolées à Cao Bang, au nord-est du Tonkin. Il était sergent au bataillon de marche du 8e régiment de tirailleurs marocains. Soixante ans après la fin de la guerre d'Indochine, Amédée Thévenet continue à cultiver la mémoire des souffrances endurées de part et d'autre et souligner les erreurs de jugement, les mensonges délibérés et les tromperies politiques qui en ont été responsables. Victime des goulags vietnamiens et du lavage de cerveau, Amédée Thévenet prend part à cet indispensable travail de mémoire, dans le respect de ses anciens adversaires et avec l'amitié qu'il porte au peuple vietnamien.
Auteur : Amédée Thévenet - 382 pages - Parution : 2014 - Langue : Français - Format : 21 1x 5 x 2 cm - Editeur : Editions Peuple Libre.
La 317ème section (Film)
Cameraman dans l'armée française, Pierre Schoendoerffer a filmé la guerre d'Indo, de 1952 à la chute de Diên Biên Phu. Réalisé dix ans après, ce premier film constitue un jalon dans l'histoire du genre. Car la fiction est ici dégraissée de tout superflu : rien n'est laissé au hasard dans ce récit documenté, basé sur une connaissance du terrain et de l'action. Le cinéaste exigea des conditions quasi militaires pour le tournage. On y suit le périlleux repli d'une section quittant un poste isolé pour rejoindre une zone sécurisée, 150 kilomètres plus au sud. Le groupe comporte une quarantaine d'hommes, pour la plupart laotiens, commandés par une poignée d'officiers français. A sa tête, le jeune sous-lieutenant Torres, fraîchement sorti de Saint-Cyr et l'adjudant Willsdorf, vétéran de la Wehrmacht. Entre les deux, il y a d'abord friction, puis fraternité. Le sentiment grandissant de déroute funèbre, l'hécatombe, l'agonie de certains soldats, la dysenterie, tout cela, Schoendoerffer le grave de manière implacable et rapide, sans s'apitoyer, même s'il rend hommage aux « rombiers » qui se sont sacrifiés. Le noir et blanc contrasté de Raoul Coutard et l'interprétation formidable de Jacques Perrin, fiévreux, et de Bruno Crémer, bloc de courage et de détachement, participent à l'émotion imprévue (quoi qu'on pense de cette guerre) : celle de perdre un frère d'armes. — Jacques Morice
Réalisateur Pierre Schoendoerffer - Acteurs Jacques perrin, Bruno crémer, Pierre Fabre… - 90 minutes - N&B
Les soldats oubliés - De Cao Bang aux camps de rééducation du Viêt-minh - Louis Stien
Au mois de septembre 1950 s'engageait la bataille de Cao Bang, tournant décisif dans la guerre d'Indochine. Depuis le mois précédent, le Viêt-minh disposait sur la célèbre RC 4 d'un corps de bataille de plus de 30 000 hommes puissamment armés par la Chine. Le gouvernement et le commandement français décidaient alors de replier les forces de Cao Bang et maintenaient cette manœuvre bien que le général Giap, prenant les devants, se fût assuré du poste clé de Dong Khé. Contre-attaquant, les colonnes Charton et Le Page étaient englouties dans la jungle et emportées sous les vagues d'assaut de l'adversaire. Le 1er bataillon étranger de parachutistes - ou 1er BEP - tentait de faire sauter le verrou et se sacrifiait au cours de l'un des affrontements les plus féroces et les plus sanglants de la guerre. Le livre de Louis Stien, l'un des officiers "fondateurs" de cette unité d'élite, trois fois blessé avant Cao Bang, est le récit pathétique et précis de ces combats qui s'achevèrent, pour ses camarades et lui, par quatre années d'internement dans les camps du Viêt-minh. Louis Stien, qui tenta par deux fois de s'évader, nous donne sur ces camps où régnaient la faim, la misère et la maladie et sur le système de rééducation et d'endoctrinement politiques auxquels étaient soumis les prisonniers, un témoignage saisissant et définitif.
Auteur : Louis Stien - 332 pages - Parution : 1993 - Langue : Français - Format : 23,9 x 15,5 x 2,3 cm - Editeur : Albin Michel - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
L'espoir meurt en dernier : Guerre et captivité en Indochine avec la Légion étrangère (1949-1954)
Jeune officier au 3e régiment étranger d'infanterie stationné en haute région du Tonkin, Bernard Grué parcourra la RC4 de Lang Son à Cao Bang de 1949 à 1950. Il repoussera l'attaque de son poste 41 Est avant de rejoindre Dong Khê. Chargé de tenir l'un des points névralgiques de la citadelle avec un canon de 57, il résistera aux pilonnages et aux attaques du Viêt-minh pendant deux jours et deux nuits. Le 18 Septembre 1950 au matin, une nouvelle fois blessé, inconscient, au milieu de ses légionnaires morts ou blessés, il tombe aux mains des attaquants. Commencent alors quatre années de captivité dans la jungle et de "rééducation" à la chinoise par les commissaires politiques viêts. Le récit qui en est fait n'est jamais haineux à l'égard des populations et des gardiens, mais toujours teinté d'humour et d'optimisme courageux. Il apparaît comme une leçon de survie, d'espérance et d'humanisme...
Auteur : Bernard Grué - 190 pages - Parution : septembre 2014 - Langue : Français - Format : 23,5 x 17 x 1,5 cm - Editeur : Editions du Rocher.
Souvenirs d'un colonel Vietminh - Dang Van Viet
Etudiant à la faculté de médecine de Ha Noï, Dang Van Viet abandonne ses études et rejoint la lutte armée et le Vietminh dès 1945. Il a 25 ans. Il est nommé commandant du front de la RC4 en 1947 et va, trois années durant, mener la vie dure aux garnisons qui gardent la Route Coloniale 4 et aux convois qui l'empruntent. En septembre 1950, il s'empare de la citadelle de Dong Khé et participe à l'anéantissement des troupes françaises qui se replient vers Lang Son. Chef de guerre redouté, respecté de son adversaire, le lieutenant-colonel Dang Van Viet évoque aux fil des pages ses années de guerre, son rôle dans la formation des cadres de l'infanterie de l’Armée Populaire, puis sa carrière d'ingénieur dévoué à la reconstruction d'un pays dévasté par trente années de guerres.
Auteur : Dang Van Viet - 288 pages - Format : 15,5 x 24 cm - Date de parution : avril 2006 - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.com
Les Goumiers marocains dans la bataille (1948-1951) - Tonkin et RC4 - Daniel Sornat
De 1948 à 1951, sept Tabors ont débarqué au nord de l'Indochine. Ces unités originales de l'Armée d'Afrique, qui viennent de se couvrir de gloire sur tous les champs de bataille de 1942 à 1945, doivent à leur réputation d'être engagées sur tous les points chauds du Tonkin. En octobre 1950, trois Tabors vont connaître le souffle de la défaite sur la RC4. La décision d'évacuer Cao Bang est prise trop tard et le repli de la garnison intervient alors que les troupes vietminh, entraînées et puissamment équipées par la Chine, sont désormais prêtes à tous les sacrifices pour la victoire. Sous le commandement du général de Lattre, les rescapés de la RC4, renforcés par des goums venus du Maroc, s'illustreront à nouveau, en particulier dans la bataille de Dong Trieu et sur la RC 6. ce livre rend aux Goumiers marocains la place qui leur revient dans les combats de la guerre d'Indochine.
Auteur : Daniel Sornat - 257 pages - Format : 15,5 x 23,5 cm - Editeur : Editions L’Esprit du Livre - www.espritdulivre-editions.com
Le Fuyard de Lang Son - Autopsie d’une “légende noire” - Tonkin, 1949-1950 - Louis Constans
Pour la première fois depuis 55 ans, un livre fait réponse aux nombreux détracteurs du colonel Constans qui n’a jamais pu obtenir que soient publiés les résultats d’une enquête officielle, réunie à sa demande. Rendu en partie responsable, par la Troupe et l’opinion publique, du “désastre de la RC 4” en octobre 1950, mais surtout de l’abandon précipité de la place forte de Lang Son en laissant au Vietminh des stocks considérables d’armes et de munitions. Depuis, la quasi totalité des Mémoires, livres d’histoire et émissions de télévision relatant cette période de la guerre d’Indochine accablent le colonel Constans. C’est cette “légende noire” que Louis Constans, auteur de l’ouvrage et fils du général Constans aujourd’hui disparu, a entrepris de démonter, pièce à pièce. Ce témoignage sobre, cette analyse détaillée, étayée de nombreuses archives et documents, permettront au lecteur de se faire sa propre opinion tout en rétablissant certaines vérités. C’est aussi un droit de réponse posthume à tous ses détracteurs accordé au colonel Constans et à ses descendants.
Auteur : Louis Constans - 296 pages - Date de parution : mai 2006 - Format : 15,5 x 24 cm - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.co
Par le sang versé - La légion étrangère en Indochine - Paul Bonnecarrère
Paul Bonnecarrère, engagé volontaire parachutiste en 1944, à 19 ans, est devenu par la suite reporter de guerre. Il a consacré plusieurs ouvrages aux guerres coloniales. Il y a de la chanson de geste dans ses livres. Paul Bonnecarrère nous fait vivre dans “Par le sang versé” l’épopée du capitaine Antoine Mattei et de sa poignée de Légionnaires. Paul Bonnecarrère reconstitue dans toute leur violence les combats les plus audacieux et les moins connus : poursuite d'Ho Chi Minh dans la jungle du Tonkin, enfer de la RC 4… Emotions fortes et point de vue de l’officier subalterne sur la conduite générale de la guerre. Ce genre de livre donne de la chair et du sang à l’Histoire. NDLR. Bien que romancé, ce récit brutal et sans complaisance constitue un témoignage irremplaçable sur la guerre d'Indochine.
Auteur : Paul Bonnecarrère - Edité en 1969 chez Fayard puis dans la collection Livre de Poche en 1972, ce livre est aujourd'hui édité par Les éditions Tempus Perrin - 502 pages - Format : 17,5 x 2 x 10,5 cm.
Tu survivras longtemps - Les baroudeurs de la Légion en Indochine - Antoine Mattei
Figure prestigieuse de la Légion étrangère, le lieutenant-colonel Antoine Mattei dominera longtemps l'histoire de la première guerre d'Indochine (1946-1950). Faut-il rappeler que Bonnecarrère en fit le héros de son livre “Par le sang versé” ? Antoine Mattei se penche sur son passé : La Cochinchine, le Tonkin, le désastre de la RC4 et la chute d'un empire… Il raconte ses aventures, ces cent coups qui désormais font partie de la légende. Par-delà les événements, Antoine Mattei entraîne le lecteur au cœur de la réalité indochinoise, où plus tôt que les autres, il sut plonger, aidé de ce fort instinct paysan qu'il avait hérité de sa Corse natale, préférant bien souvent à la science militaire traditionnelle l'analyse concrète des situations. Un livre exceptionnel de clairvoyance, d'humanité et d'authenticité. A lire absolument, que l'on soit passionné ou non par la RC4.
Auteur : Antoine Mattei - 286 pages - Format : 21,5 x 13,5 cm - Date de parution : 1975 - Editeur : Editions Olivier Orban - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Cao Bang, Les soldats sacrifiés d'Indochine (Film)
Le récit de la Bataille de la RC4 et du repli de la garnison de Cao Bang. Film construit autour des témoignages d'Anciens soldats français du C.E.F.E.O. ayant participé aux opérations.
Réalisateur : Bernard Georges - Auteurs: Jérôme Santelli et Bernard Georges - 2014 - 52'. Visible sur : https://www.youtube.com/watch?v=jxadfRbYx50
Cao Bang - La tragique Epopée de la colonne Le Page - Colonel Le Page
Un livre passionnant écrit par l'un des principaux acteurs de la Bataille de la RC4, le colonel Le Page, commandant du G.T.M.E.O. en 1950. Le colonel Le Page fait le récit des opérations de l'année 1950 au Tonkin jusqu'aux opérations Tiznit (recueil de la colonne Charton) et Thérèse (évacuation de Cao Bang). Il raconte l'anéantissement des groupements Bayard et Charton puis fait le récit de ses quatre années de captivité au camp n°1. Un témoignage précieux sur les dures conditions de la captivité, les épreuves physiques et morales et la résistance aux tentatives d'endoctrinement dont furent l'objet les soldats du C.E.F.E.O. A lire absolument si l'on est un passionné de la RC4.
Auteur : Marcel Le Page - 388 pages - Format : 22 x 13 cm - Date de parution : mars 1981 - Editeur : Nouvelles Editions latines - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
RC4 La tragédie de Cao Bang - Colonel Pierre Charton
Un livre passionnant, écrit il y a 40 ans par celui qui commandait le sous-secteur de Cao Bang en septembre 1950 et qui commanda la colonne qui a quitté Cao Bang le 3 octobre 1950 puis a été anéantie sur la piste de Quang Liet. Pierre Charton fait le récit de l'évacuation de Cao Bang et de sa captivité jusqu'en 1954, dans un style direct et énergique sans masquer son amertume. L'ouvrage comprend de nombreuses photos, cartes, tableaux, documents, appendices et une biographie de l'auteur. A lire absolument si l'on est un passionné de la RC4.
Auteur : Pierre Charton - 221 pages - Format : 24 x 16,5 cm - Date de parution : 1975 - Editeur : Editions Albatros - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Les 4 lieutenants français (Film)
Une grande fresque épique met en scène quatre destins de jeunes lieutenants engagés en Indochine de 1946 à 1954 : Bernard, Jean, Antoine et Hans, trois Français et un Allemand de la Légion Etrangère. Ces itinéraires imaginaires, par leurs origines diverses et leurs points communs, symbolisent l'existence de milliers de soldats partis combattre à la guerre. Un médecin colonial, qui fut sur tous les fronts, raconte et apprend à les connaître. Il trace la vie de ces quatre lieutenants, qui paieront de leur vie la Défense des intérêts français, sans aucune reconnaissance de la Nation. Plus éloquente que des témoignages, des explications ou des commentaires, est la description de chacune de ces vies, dont les méandres dessinent le relief d'une époque.
Réalisateur Patrick Jeudy - 60 minutes - N&B - Visible sur : https://www.youtube.com/watch?v=cBZrT23iXWs
Médecin sur la RC4 - Henri Estève
En octobre 1950, alors jeune médecin-lieutenant des troupes coloniales en Indochine, Henri Estève participe dans la Haute-Région du Tonkin aux combats très durs de la RC4. Affecté au 2ème Bataillon du 3ème REI, il est chargé de recueillir et de soigner les rescapés des Colonnes Charton et Le Page qui sont parvenus à échapper à l'encerclement des unités vietminh. Du col de Lung Phaï, au nord de That Khé où il recueille des combattants souvent blessés, exténués et affamés, jusqu’à Na Cham, Henri Estève s'efforce de soulager les souffrances. Témoin privilégié de l'abandon de That Khé, il nous fait revivre l'un des épisodes les plus sombres de la Guerre d'Indochine, au cours duquel l'armée française perdra neuf de ses meilleurs bataillons.
Auteur : Henri Estève - 144 pages - Format : 15,5 x 24 cm - Date de parution : août 2003 - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.com
Le repos des guerriers - Les BMC pendant la guerre d'Indochine - Jean-Marc Binot
A l’heure où la loi Marthe Richard faisait fermer les maisons closes de métropole, l’état-major de l’armée française en Indochine autorisait et même encourageait la création de bordels militaires de campagne à travers tout le territoire dont il avait la charge. Principal motif invoqué ? La lutte, à l’aide d’un encadrement sanitaire adéquat, contre les maladies vénériennes. Souvent évoqué de façon plutôt allusive, ce phénomène n’avait jamais fait l’objet d’une étude approfondie. Documents officiels (à l’époque classés « confidentiel »), correspondances de soldats et témoignages de vétérans ont permis à Jean-Marc Binot d’en révéler l’ampleur et d’en examiner le fonctionnement. Des méthodes de recrutement à l’établissement des horaires d’ouverture, l’armée n’y perd rien de sa proverbiale rigueur… Mais encore fallait-il s’intéresser aux prostituées elles-mêmes, à leurs origines et à la détresse matérielle et morale qui leur a fait prendre le chemin de ces établissements pas comme les autres. S’il est vrai, comme le prétendent certains, que ces Marie-Madeleine se sont improvisées infirmières au plus fort des combats et y ont gagné le surnom d’« anges de Diên Biên Phu », sans doute méritaient- elles que l’histoire leur fasse une place.
Auteur : Jean-Marc Binot - 320 pages - Parution 2014 - Format : 15,3 x 23,5 cm - Editeur : Fayard - http://www.fayard.fr
De la RC4 à la N4 - La campagne des frontières - Dang Van Viet
Dang Van Viet a commandé le bataillon vietminh 174 pendant la bataille de la RC4. Ce livre est intéressant car il permet d'apprendre beaucoup sur la stratégie, les tactiques de combat, l'organisation et les moyens du Vietminh pour lutter contre les Français dans la zone frontière. En revanche, on ne peut que le déplorer, c'est un récit très partisan, orienté politiquement, sans respect pour l'adversaire français et sans beaucoup de gratitude pour la Chine communiste… Le colonel Dang Van Viet a souffert de sa mise à l'écart dans les années 50, alors même que 20 de ses officiers sont devenus des généraux de Giap. Ses origines et le peu de cas qu'il faisait de la vie de ses hommes ont sans doute causé son éviction. Avec ce livre, Dang Van Viet, en quête de reconnaissance dans son propre pays, présente un bilan de son action en tout point positif, sans oublier de déclarer haut et fort sa flamme pour le parti. Ce livre est à lire, mais avec recul.
Auteur : Dang Van Viet - 144 pages - Parution : septembre 2001 - Langue : Français - Format : 22 x 17 x 1,8 cm - Editeur : Le Capucin - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Les bagnards d'Ho Chi Minh - René Mary
1950... L'auteur de ce récit, René Mary, âgé de 23 ans, est chef de section dans une unité de tirailleurs tonkinois, à Cao Bang. Remarqué par le colonel Charton, commandant de la garnison, dont on lira la préface, il est affecté à la Légion étrangère, participe aux durs combats de la R.C.4. II est blessé et fait prisonnier par le Vietminh. Alors commencent pour lui et ses compagnons sous-officiers l'aventure et le calvaire, objets de cet ouvrage, qui, paradoxalement, n'avaient jamais été racontés. Jamais le voile n'avait été levé sur le sort réservé aux sous-officiers du corps expéditionnaire retenus en captivité. Écrit sobrement, sans recours aux artifices faciles et sans aucune haine, ce témoignage n'en est que plus saisissant. L'auteur l'a construit à partir de ce qu'il a personnellement vécu et enduré en prenant soin d'en faire attester l'authenticité par ses camarades d'infortune. Épreuves physiques incroyables, tentatives de récupération idéologique se succéderont pour des hommes soudés par l'épreuve, une épreuve dont beaucoup ne reviendront jamais. Ces survivants de l'au-delà avaient peine à imaginer qu'ils seraient un jour libérés, d'autant plus que la "mort" de certains d'entre eux était officiellement annoncée...
Auteur : René Mary - 261 pages - Parution : 1986 - Langue : Français - Format : 24 x 15,5 x 2,3 cm - Editeur : Albin Michel - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Nos évadés d'Indochine - Des soldats français évadés des camps viets parlent... - René Mary
Les conditions de détention dans les camps du Vietminh furent effroyables.Beaucoup de prisonniers succombèrent lors de leur captivité, certains tentèrent de s'évader, quelques-uns réussirent. Ce livre raconte l'histoire de ceux qui ont tout fait pour échapper à la servitude…
Auteur : René Mary - Parution : 1992 - Langue : Français - Format : 23,8 x 16,2 x 2,4 cm - Editeur : J Grancher - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Le coup de bambou - Régis Lebœuf
Régis Lebœuf livre un témoignage passionnant, truffé d'anecdotes et de réflexions personnelles, sur son expérience indochinoise au sein du 8ème RTM puis des compagnies indochinoises de Cao Bang. Fait prisonnier à That Khé en octobre 1950, il survit à une dure captivité dans les camps du Vietminh, animé par la volonté farouche de vivre.
Auteur : Régis lebœuf - 339 pages - Parution 2004 - Format : 15 x 23 cm - Editeur : Editions Bénévent - Disponible en ligne et en livre d'occasion.
Du sabre à la toge - Itinéraires d'un parachutiste - Jean Cornuault
Quand Jean Cornuault rejoint le 1er BEP, en 1949, il a déjà derrière lui un beau parcours de combattant. Entré à 17 ans dans les FFI, il a participé à la libération de Saumur et de la poche de Saint-Nazaire. En 1946, il intègre les troupes aéroportées et effectue un premier séjour en Indochine.De retour en Métropole en 1947, il rejoint Saint-Cyr, promotion “Nouveau Bahut” et c’est en juillet 1949 qu’il est affecté au 1er BEP. Chef de section à la 3e Cie, il participe aux terribles combats de la RC 4 en octobre 1950. Deux fois blessé sur le Na Kéo, il est capturé à That Khé le 13 octobre et passe 4 années derrière le “Rideau de Bambou”.En 1955, il rejoint l’Algérie et le 1er REP, puis le 21e RTA. En 1964, il est chef de bataillon du 9e RCP. Sa maîtrise du russe le désigne en 1967 pour être attaché militaire-adjoint à Moscou. En 1970 il quitte l’Armée et intègre la Magistrature où il entame une carrière de juge d’instruction.
Auteur : Jean Cornuault - 148 pages - Parution 2015 - Format : 15 x 24,5 cm - 62 photos et cartes - Editeur : Indo-éditions - www.indoeditions.com
L’amour aussi s’arme d’acier - Claire Fourier
Un amour fabuleux, une route fabuleuse. 1948. Sur le mauvais chemin de pierre qui sépare la Chine de l’Indochine, sur cette RC4 que s’arrachent Français et Viêt Minh, c’est-à-dire : dans l’enfer vert de la jungle tonkinoise, une histoire d’amour entre un soldat du génie, Francis, et une jeune ambulancière, Lily. Histoire incroyable, mais vraie. Claire Fourier fait un saisissant portrait de la Route du Sang où fut perdue, bien avant Diên Biên Phû, la guerre d’Indochine, et elle nous mêle, avec rigueur et passion, à la violence du combat lors d’une embuscade, à la beauté d’un amour généreux. Dans L’amour aussi s’arme d’acier, Claire Fourier s’interroge sur les forces qui toujours conduisent l’homme à recommencer la guerre, sur nos pulsions de mort et d’amour. Elle nous dit la puissance salvatrice de la chaleur humaine et nous signifie : désespérer de l’homme, voilà le mal. Amour et guerre. « Guerre et paix » ?
Auteur : Claire Fourier - 228 pages - Parution 2013 - Format : 13,5 x 21 cm - Editeur : Editions Dialogues - www.editions-dialogues.fr
L'épopée des trois capitaines - Tois vies - Un destin - Jean-Jacques Denizot
Ce livre perpétue la mémoire de 3 capitaines : un artilleur : Jean Claveranne, un légionnaire : Henri Morin et un para colo : Yvan Tommasi. Aprés s’être distingués pendant les combats de la Libération, leurs chemins se sont croisés en Indochine dans les camps de prisonniers du vietminh. Ils seront libérés peu après la chute Dien Bien Phu et se porteront volontaires pour servir en Algérie... Nota Bene : Jean-Jacques Denizot a également écrit plusieurs autres ouvrages fondés sur ses travaux de recherches et les témoignages de Grands Anciens. Notamment : "Une Carrière, une Vie sous le Sceau de la Baraka - Souvenirs du général Paul Mourrier - "L'Histoire du "8" racontée par les insignes - 1951-1999".
Auteur : Jean-Jacques denizot - Préface de Charles Jeantelot - Postface du commandant Louis Stien - xxx pages Parution : Janvier 2005 - Format : 21 x 29,7 cm - Editeur : Histoire et Héraldique - Commande : http://denizot.neufblog.com/denizot
Les Chemins de Dien Bien Phu (livre)
Ce livre ne traite pas des combats de la RC4 mais mériterait de figurer dans toute bibliographie relative à la guerre d'Indochine. Il fait le récit des parcours croisés de six jeunes hommes devenus soldats, jusqu'à leur réunion dans le delta tonkinois, à Diên Biên Phu ou dans les camps de prisonniers, et offre le portrait saisissant et dramatique de la France en guerre et de la guerre d'Indochine.Jean-Louis Rondy, médecin au 1er BEP, Pierre Latanne, jeune officier au 5e BPVN, Heinrich Bauer, sergent au 2e BEP, Bernard Ledogar parachutiste au 6e BPC et Jean Carpentier, second maître navigant au sein de la flottille 28-F de l'aéronavale.
Auteurs : Franck Mirmont, Heinrich Bauer, Jean Carpentier, Jean Guêtre, Bernard Ledogar, Pierre Latanne, Jean-Louis Rondy - Editeur : Nimrod - Parution : 9 avril 2015 - 576 pages -ISBN-13: 978-2915243628
Lexique
Alessandri - Général Marcel Alessandri
1895-1968 - Saint-cyrien (1914). Alessandri effectue une carrière dans les troupes coloniales. En poste 7 ans au Tonkin de 1939 à 1946. Commandant de la Zone Opérationnelle du Tonkin. Désigné commissaire de la République et commandant militaire au Cambodge en 1946. Préside la conférence de Dalat en août 1946. Revient en 1948 en Indochine et prend le commandement des forces terrestres en Extrême-Orient puis celui de la Zone Opérationnelle du Tonkin. Alessandri s'opposera à l'abandon de Cao Bang mais devra s'y résoudre. Suite au désastre de la RC4, Alessandri est remplacé et rapatrié le 10 novembre 1950.
BCCP
Bataillon Colonial de Commandos Parachutistes. Plusieurs BCCP se sont illustrés en Indochine. Le 3ème BCCP, créé en janvier 1948 à Saint-Brieuc, commandé par le commandant Ayrolles puis le capitaine Cazaux (août 1949), s'est entraîné au camp de Vannes-Meucon, puis à l'école des troupes aéroportées de Pau et enfin au camp de jungle de Caïs-Fréjus. Il a embarque sur le Pasteur et est arrivé à Saïgon en novembre 1948. Ce bataillon d'élite du C.E.F.E.O. est intervenu sur divers points chauds en Cochinchine, au Cambodge puis au Tonkin et au Laos en 1949 et 1950. Il a notamment repris la citadelle de Dong Khé au Vietminh le 27 mai 1950. Sa dernière opération en octobre 1950 lui a été fatale : seuls 210 des 650 hommes du 3ème BCCP furent rapatriés en France. Le 3ème BCCP a été dissout en novembre 1950.
BEP
Bataillon Étranger de Parachutistes. le 1er BEP, une unité d'élite de légionnaires parachutistes, est constitué le 1er juillet 1948 au camp de Khamisis. Le capitaine Ségretain en fut le premier chef de corps avec comme adjoint le capitaine Jeanpierre.
Carpentier - Général Marcel-Maurice Carpentier
1895-1977 - Saint-cyrien (1913). Chef d'état-major du commandement supérieur des troupes du Levant en 1937. Chef d’état-major de la 1ère armée de 1943 à mi-septembre 1944, puis commandant de la 2ème Division d'Infanterie Marocaine jusqu'en 1945. Nommé en 1949 commandant en chef des forces du C.E.F.E.O. puis remplacé après le désastre de la RC4 par le général de Lattre de Tassigny.
C.E.F.E.O.
Le corps expéditionnaire français en Extrême-Orient (C.E.F.E.O.) est une force de l’armée française initialement destinée à combattre l’Empire du Japon en Indochine durant la seconde Guerre Mondiale, mais qui ne fut déployée qu'après la capitulation du Japon et participa surtout à la Guerre d’Indochine. Les officiers et sous-officiers du C.E.F.E.O. sont pour l’essentiel des français métropolitains, mais la grande majorité des soldats sont de nationalités étrangères : Goumiers de Berbérie, Tirailleurs marocains, tunisiens, algériens et sénégalais… Les légionnaires au sortir de la seconde guerre mondiale viennent d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne et des pays de l’Europe de l’Est. Une partie importante du C.E.F.E.O. est constituée par la population locale ralliée à la France : plus de 40 000 supplétifs vietnamiens en 1950, soit près d’un tiers de ses effectifs.
Charton - Lieutenant-colonel Pierre Charton (grade 1950)
Né en 1903, saint-cyrien de la promotion 1923-1925 “Chevalier Bayard”, le lieutenant-colonel Pierre Charton est en 1950 commandant du sous-secteur de Cao Bang et commandant du 3ème Bataillon du 3ème REI. Légionnaire, il a une réputation de baroudeur, aimé de ses soldats. Opposé à l'abandon de Cao Bang, Pierre Charton doit exécuter le plan d'évacuation reçu de sa hiérarchie (opération Thérèse). Il lui sera reproché d'avoir perdu du temps lors de la manœuvre de repli et d'avoir emporté des véhicules et de l'artillerie contrairement aux ordres reçus. En réalité, ralenti par la présence de centaines de civils dans son groupement, obligé de progresser en colonne par un dans une nature hostile, manquant de munitions et de vivres, opposé à un ennemi infiniment supérieur en nombre, bénéficiant d'appuis aériens aléatoires (parachutages, bombardements…) et de moyens radio déficients, Charton s'est vu confier une mission impossible à réaliser sans subir de pertes énormes. Le lieutenant-colonel Charton est blessé et fait prisonnier le 8 octobre 1950 lors du repli et restera 4 ans en captivité. Le lieutenant-colonel Charton a écrit un ouvrage relatant l'évacuation de Cao Bang : “RC4, La tragédie de Cao Bang”. Il finira sa carrière militaire avec le grade de colonel.
Constans - Colonel Louis Constans (grade 1950)
1904-1990 - Saint-cyrien (1925). Campagne du Rif (Maroc) avec le 3ème REI. Entre à l'état-major du général de Lattre en 1941. Engagé dans les Forces Françaises Libres. Nommé au commandement des FFI de la Région R2 (Drôme, Vaucluse, Hautes Alpes) par le général de Gaulle. De 1947 à 1949, adjoint du commandant de la région Agadir-Confins au Maroc. Nommé par le général Carpentier Chef de corps du 3ème REI et commandant de la Zone Frontière du Nord-Est. Constans est également Délégué du Haut-Commissaire dans la zone frontière. Le colonel Constans est rapatrié en France après le désastre de la RC4. Il finira sa carrière avec le grade de Général de brigade.
CLSM (Forces indochinoises)
Compagnie Légère de Supplétifs Militaires. Les garnisons des postes français implantés dans les régions frontalières du Tonkin ont, à partir de 1890, utilisé comme auxiliaires des partisans. Choisis parmi les villageois les plus énergiques et les plus vigoureux, ils recevaient un fusil et des cartouches. A partir de 1950, ils prennent la dénomination de « Supplétifs militaires » et sont classés en deux catégories : 1) Les supplétifs des Forces Terrestres d’Extrême-Orient (FTEO) groupés en - Compagnies de Commandos Supplétifs (CCS) et Compagnies de Supplétifs Militaires (CSM) qui sont des unités mobiles avec un encadrement européen relativement important ainsi qu’un armement et un équipement significatifs ; - Compagnies Légères de Supplétifs Militaires (CLSM), unités plutôt statiques à encadrement autochtone utilisées pour des missions de garde. 2) Les supplétifs des Forces Armées Vietnamiennes (FAVN) groupés en Compagnies Légères de Supplétifs Vietnamiens (CLSVN), utilisées de la même manière que les CLSM des FTEO. Les 4 CLSM de Cao Bang disposaient d'un encadrement mixte.
Goum - Goumier
Les Goumiers marocains étaient des soldats appartenant à des goums, unités d’infanterie légères régulières de l’Armée d’Afrique composées de troupes autochtones marocaines sous encadrement essentiellement français. Ces unités ont existé de 1908 à 1956. Un Goum est l’équivalent d’une compagnie (environ 200 hommes).
GCA
Goum de commandement et d'appui. Les Tabors comprenaient généralement 3 Goums de combats et un Goum de commandement et d'appui.
GCCP
Groupement colonial de commandos parachutistes, ancêtre des RPIMa (Régiment de Parachutistes d'Infanterie de Marine)
GTM - GTMEO
Un Groupement de Tabors Marocains regroupe plusieurs Tabors. LE GTMEO – Groupement de tabors marocains en Extrême-Orient – en regroupait 3 en septembre 1950 : - Le 1er Tabor engagé au Tonkin à partir de juin 1950 - Effectif 925 hommes appartenant aux 58e, 59e et 60e Goums ; - Le 3ème Tabor engagé au Tonkin à partir d'octobre 1949 - Effectif 916 hommes appartenant aux 4e, 36e et 51e Goums ; - Le 11ème Tabor engagé au Tonkin à partir d'août 1950 - Effectif 924 hommes appartenant aux 3e, 5e et 8e Goums.
IPSA - Infirmières Pilotes Secouristes de l'Air
Les Infirmières Pilotes - Secouristes de l'Air, nées en 1934, constituaient la Section Aviation de la Croix-Rouge Française. Leurs tâches premières étaient d'être des soignantes en vol ou des pilotes d'avions sanitaires. Au cours des années qui suivirent, de nouvelles fonctions leur furent confiées. Elles devinrent également Assistantes Sociales et Infirmières sur les bases aériennes. A la fin de la 2ème guerre mondiale, elles participèrent à la recherche des aviateurs abattus ou disparus. De plus, elles assistèrent les équipages à bord des avions qui rapatriaient des prisonniers en très mauvais état physique et moral. A partir de cette expérience, certaines, infirmières diplômées d'Etat, furent recrutées par concours les unes comme convoyeuses de l'Armée de l'Air et d'autres constituèrent la totalité des premières hôtesses de l'air de la compagnie T.A.l., ancêtre de l'UTA, où elles furent hôtesses sanitaires, hôtesses et soignantes. Toutes étaient infirmières. Dans ces deux métiers, convoyeuses de l'air et hôtesses sanitaires, elles participèrent durant la guerre d'lndochine à l'évacuation des blessés et au rapatriement des prisonniers.
Junkers Ju 52
Le Junkers Ju 52 était un avion de transport en tôle ondulée fabriqué par la firme allemande Junkers à partir des année 30. Construit à plus de 4 800 exemplaires, il a été utilisé par de nombreuses compagnies aériennes, mais aussi comme avion de transport militaire et bombardier pendant la seconde guerre mondiale. Capable de transporter 17 passagers, le Junkers Ju 52 entre en service en 1932 dans la Lufthansa puis la Lutwaffe et fait rapidement l'objet de commandes d'autres compagnies aériennes. Le Junkers Ju 52 vole à faible vitesse et son armement très limité et peut décoller et se poser sur des pistes très courtes. Son train d'atterrissage est fixe (non escamotable). De nombreuses versions du Junkers Ju 52 ont été construites pendant toute la seconde guerre mondiale avec des moteurs de puissances différentes et une gamme d'équipements (radio, skis, armes, etc.). La fabrication était répartie entre plusieurs usines situées en Allemagne et en France notamment. Après la guerre, la France a construit sa propre version de Ju 52 – le AAC.1 Toucan – et l'a utilisée pendant les guerres d'Indochine et d'Algérie.Les Toucan français ont été utilisés comme avions de transport de troupes, les évacuations sanitaires et pour le parachutage pendant la Guerre d'Indochine.
Le Page - Lieutenant-colonel Marcel Le Page
Saint-cyrien, artilleurs de formation, le lieutenant-colonel Le Page arrive le 1er janvier 1950 en Indochine et prend le commandant du Groupement de Tabors Marocains en Extrême-Orient (GTMEO). Son GTMEO participe à diverses opérations dans le Delta tonkinois et en zone frontière, notamment la reprise de Dong Khé en mai 1950. En septembre, après la 2ème prise de Dong Khé, il commande le groupement Bayard chargé de recueillir la Colonne Charton qui se replie de Cao Bang en reprenant au passage la citadelle de Dong Khé au Vietminh. Le lieutenant-colonel Le Page est fait prisonnier le 9 octobre 1950 et restera 4 ans en captivité. Marcel Le Page finira sa carrière militaire avec le grade de colonel. Il a écrit un ouvrage relatant l'épopée du groupement Le Page : “Cao Bang, la tragique épopée de la colonne Le Page”.Le lieutenant-colonel Le Page arrive le 1er janvier 1950 en Indochine et pour prendre le commandant du Groupement de Tabors Marocains en Extrême-Orient (GTMEO).
RC4
La Route Coloniale 4 ou RC 4, est une ancienne piste d'Indochine, aménagée à l'époque Gallieni, reliant les villes de Moncay sur le Golfe du Tonkin et Lao Kay au nord du Tonkin, distantes d'environ 200 km. En 1950, elle empierrée sur toute sa longueur. La Route Coloniale 4 longe la frontière chinoise, à plus ou moins grande distance d'elle. Elle traverse une succession de plaines, de défilés et de cols. Elle est bordée tantôt de collines arrondies, tantôt de ravins ou de pics calcaires abrupts couverts de brousse épineuse, de jungle épaisse ou d'herbes à éléphant. Son tracé est globalement plus sinueux – et donc dangereux – dans sa partie nord, à partir de That Khé. La RC4 a eu une grande importance stratégique tout au long de la colonisation française et pendant la Guerre d'Indochine. Située au nord-est du Tonkin, la RC 4 permettait de : - circuler et pacifier le pays ; - marquer la frontière avec la Chine et empêcher, à partir de la fin 1949, l'arrivée massive de l'aide des pays communistes au Vietminh ; - ravitailler les places fortes de Dinh Lap, Lang Son, Dong Dang, Na Cham, That Khé, Dong Khé et Cao Bang ainsi que les petits postes qui jalonnaient la RC4. Soumise au embuscades et attaques du Vietminh, la Route Coloniale 4 était surnommée “la Route sanglante” ou “la Route de la mort”.
REI
Régiment Étranger d'Infanterie. Le 3e régiment étranger d’infanterie (3ème REI) est le régiment le plus décoré de la Légion étrangère. Créé en 1950, il est héritier du Régiment de Marche de Légion Etrangère (RMLE). Dès décembre 1945, le 3ème REI rejoint l’Indochinoise et est affecté fin 1947, après l’opération Léa, dans plusieurs postes de la RC4 (route coloniale 4) et de la RC3 (route coloniale 3).
RTM
Régiment de Tirailleurs Marocains. Les Tirailleurs marocains étaient des unités d’infanterie appartenant à l’Armée d’Afrique qui dépendait de l’armée de terre française. Ces unités à recrutement majoritairement indigène (70-75 % selon les époques), venues du Protectorat du Maroc qui ont existé entre 1915 et 1956.
Tabor
En période de guerre, les Goums sont regroupés en Tabor (l’équivalent d’un bataillon) comptant 3 ou 4 Goums. Un groupement de tabors marocains (GTM)est l'équivalent d'un régiment, composé de trois tabors. Le GTMEO était le Groupement de Tabors Marocains en Extrême-Orient. Le GTMEO était en 1950 commandé par le lieutenant-colonel Le Page.
TD
Trung Doï, régiment vietminh, constitué de 4 bataillons. Les régiments vietminh engagés dans la bataille de la RC4 étaient les régiments 36, 88 et 102 de la division 308, les régiments 246 et 209 et 174, les régiments régionaux.
ZFNE
Zone Frontière du Nord Est dont le colonel Constans avait la charge en octobre 1950.
ZOT
Zone Opérationnelle du Tonkin, dont le général Alessandri avait la charge en octobre 1950.
02 septembre 1945
Proclamation de l’indépendance du Vietnam
Au cours de la seconde guerre mondiale, le Japon occupe l’Indochine et soumet le pouvoir colonial Français alors en place. Ho Chi Minh, leader communiste vietnamien entre en résistance à la fois contre le colonisateur français et l’envahisseur japonais en fédérant diverses mouvances nationalistes dans un front uni de libération, le Vietminh. Après la défaite japonaise, Ho Chi Minh proclame à Ha Noï (Tonkin) le 2 septembre 1945, le jour même de la capitulation du Japon, l’indépendance du Vietnam.
23 septembre 1945
Reconquête de l’Indochine – Saïgon libéré
La France réagit vite pour récupérer son empire colonial et réaffirmer son autorité en Indochine. Le général de Gaulle mandate Le général Leclerc et le Commissaire général Thierry d’Argenlieu pour rétablir la souveraineté française en Indochine et construire une Fédération indochinoise autonome au sein de la nouvelle Union Française. Le 23 septembre 1945, des troupes françaises libèrent Saïgon. La reconquête de l’Indochine commence. Leclerc et Thierry d'Argenlieu arrivent à Saïgon en octobre. L’autorité française est rapidement rétablie en Cochinchine, au Cambodge et au Laos.
06 mars 1946
Tentative d’intégration du Vietnam dans l’Union Française
La France signe une convention avec Ho Chi Minh, reconnaissant le Vietnam comme un état libre intégré dans l’Union Française, mais cet accord ne sera jamais ratifié. Les groupes de pression colonialistes au Vietnam poussent le Haut-Commissaire Thierry d'Argenlieu à ne pas respecter la convention et conserver l’Indochine française.
19 décembre 1946
Début de la guerre d’Indochine
Après de multiples accrochages, le port de Haï Phong est bombardé le 23 novembre 1946 par la marine française. En représailles, le Vietminh provoque une insurrection à Ha Noï le 19 décembre suivant. C’est le début de la guerre d’Indochine. Ho Chi Minh prend le maquis. Il est rejoint par le gouvernement de la République Démocratique du Vietnam (RDVN) dans lequel le Général Giap est responsable des opérations militaires. La France envoie de nouvelles troupes en Indochine pour conduire la guerre.
Octobre 1947
Opération Léa – Reconquête du Haut-Tonkin et de la RC 4
Les troupes françaises lancent l’opération Léa pour porter un coup décisif au Vietminh en décapitant le gouvernement de la République Démocratique du Vietnam implanté dans la région de Thai Nguyen et Bac Kan (le “réduit Vietminh”), au nord de Ha Noï, et couper ses liaisons avec la Chine. Les Français prennent en tenaille le “réduit”. Ils réussissent à désorganiser le Vietminh mais ne parviennent pas à le neutraliser. Ils démantèlement une école militaire, la radio La voix du Vietnam, le trésor public et des fabriques d'armes, confisquent des stocks de matériel militaire. L’opération permet en outre de réoccuper les places fortes de la RC4, de Lang Son à Cao Bang, et la RC3 jusqu’à Bac Kan. La France contrôle désormais les villes et les axes routiers du Tonkin, tandis que le Vietminh crée des zones libérées dans les régions difficiles d'accès du Nord-Tonkin.
1948
La France se déploie en zone frontière
La France implante entre la fin 1947 et l’été 1948 une centaine de postes au nord-est du Tonkin, dans les secteurs de Lang Son, Cao Bang et Bac Kan. Plus d’une vingtaine s’égrainent le long de la Route Coloniale 4, entre Lang Son et Cao Bang, parallèlement à la frontière de Chine. Ce dispositif est censé assurer le contrôle de la zone frontière, bloquer les voies de passage entre la Chine et le Tonkin, rallier les populations locales et servir de base à une éventuelle offensive contre le “réduit Vietminh”. La RC4 est un enjeu stratégique pour le Corps Expéditionnaire Français.
1949
Une guérilla de mouvement
Jusqu’en 1949, la guerre d’Indochine est en réalité une guérilla. Les unités vietminh sont le plus souvent insaisissables. Bénéficiant du soutien de la population locale (nourriture, hébergement, porteurs, renseignements), le Vietminh mène une guerre de harcèlement et d’évitement. Quand l’ennemi avance, le Vietminh recule, quand l’ennemi est fatigué, il le harcèle, quand l’ennemi se retire, il le poursuit. La population locale est “gagnée” le jour par la France mais “perdue”, la nuit, au profit du Vietminh. Le Vietminh harcèle les postes isolés, tend des embuscades, sabote les routes… Il n’attaque que lorsqu’il est en surnombre et le C.E.F.E.O. mène des opérations de nettoyage et de ratissage souvent peu fructueuses.
Février 1949
La situation militaire se détériore en zone frontière
Fin février, le Vietminh lance une offensive baptisée “Le Hong Phong I” sur la partie est de la RC4, de That Khé à Moncay. Pour la première fois il parvient à s’emparer de petits postes (Deo Cat, Song Ky Kong). Pour attaquer les postes, il utilise d’anciens canons de 75 sans appareil de visée, placés sur les pitons environnants, hors de portée des mortiers français. L’attaque est lancée à la tombée de la nuit, empêchant ainsi les secours et notamment l’aviation d’intervenir. Elle commence par un tir d’artillerie qui écrase les fortifications souvent sommaires du poste et se poursuit par l’assaut des fantassins par vagues successives. Le Vietminh attaque ensuite les colonnes de secours, toujours en terrain favorable.
Juin 1949
Rapport Revers – Resserrement du dispositif français sur la RC4
Le C.E.F.E.O. manque de moyens pour, simultanément, assurer la défense de la zone frontière au nord-est du Tonkin et poursuivre la pacification du reste de l’Indochine et du Tonkin. Chargé de réaliser une mission d’inspection en Indochine, le général Revers recommande d’une part de replier les parties les plus isolées du dispositif français face à la Chine – notamment les places fortes de Cao Bang et Dong Khé – et d’autre part d’occuper le nord du Delta tonkinois pour renforcer les bases de la défense française.
Juillet 1949
Le repli de Cao Bang toujours repoussé
Le 25 juillet 1949, le comité de Défense nationale, tenu à Paris et présidé par le Président de la République Vincent Auriol, approuve les préconisations du rapport Revers et notamment l’évacuation de Cao Bang et de Dong Khé. Cependant, cette décision n’est pas suivie d’effet. Léon Pignon, le Haut-Commissaire en Indochine, et les généraux en place s’opposent sur les priorités et la stratégie à adopter.
Les postes situés le long de la RC3 et de nombreux autres situés sur la RC4 et ses antennes autour de Cao Bang, Dong Khé, That Khé, Na Cham et Dong Dang vont, conformément aux préconisations du général Revers, être évacués entre juillet et septembre 1949. Le dispositif français en zone frontière se réduit considérablement alors même que la pression du Vietminh s’intensifie sur la RC4.
Le commandant en chef, le général Blaizot, prévoit l’abandon de Cao Bang et Dong Khé en septembre 1949, mais Léon Pignon s’y oppose. Il invoque la nécessité de conserver le soutien des populations ralliées en Haute-Région et d’occuper rapidement l’ensemble du Delta tonkinois. Le général Blaizot, ainsi désavoué, est rappelé à Paris et remplacé le 2 septembre 1949 par le général Carpentier qui se range à l’avis de Léon Pignon concernant le maintien à Cao Bang.
La question de l’abandon de Cao Bang sera posée lors de chaque réunion du Conseil de Défense en Indochine et lors des réunions du Conseil de Défense national à Paris. En chaque occasion, les principaux responsables en Indochine, Léon Pignon et les généraux Carpentier (Commandant en chef en Indochine) et Alessandri (Commandant de la Zone opérationnelle du Tonkin), militeront pour le différer.
03 septembre 1949
Embuscade de Lung Phaï
Le régiment 174, commandé par Dang Van Viet, organise une embuscade de grande envergure sur la RC4, au col de Lung Phaï contre un convoi d’une centaine de véhicules. Le Vietminh utilise des moyens humains et matériels de plus en plus puissants : 4 bataillons d’infanterie, de l’artillerie, des mortiers et des mitrailleuses seront utilisés pour détruire le convoi. Bilan : une centaine de tués, blessés et disparus, militaires et civils, des dizaines de véhicules détruits. De nouvelles dispositions vont être prises pour sécuriser le passage des convois… en vain. Le Vietminh est désormais maître du terrain sur la RC4.
01 octobre 1949
Proclamation de la République Populaire de Chine
A Pékin, Mao Tsé-toung proclame la naissance de la République Populaire de Chine. Les troupes communistes chinoises vont progresser vers la frontière avec le Tonkin en chassant devant elles les troupes chinoises nationalistes du Kuomingtang. Le Vietminh possède désormais de l’autre côté de la frontière un grand allié en puissance pour mener sa guerre de libération. Plus de 30 000 chinois nationalistes seront recueillis et désarmés sur la RC4 en décembre 1949 par les unités françaises de la Zone Frontière.
Octobre 1949
Une nouvelle chaine de commandement pour la zone frontière
Avec l’arrivée à Lang Son du colonel Constans, nommé commandant de la Zone Frontière, la nouvelle chaîne de commandement en Indochine et au Tonkin est composée en octobre 1949 :
- du général Carpentier, commandant en chef des forces armées en Indochine,
- du général Alessandri commandant de la Zone Opérationnelle du Tonkin,
- du colonel Constans, Chef de corps du 3ème REI et commandant de la Zone Frontière du Nord-Est, ayant au total sous ses ordres 10 bataillons d’infanterie, une dizaine de compagnies de supplétifs indochinois, 2 groupes d’escadrons blindés et plusieurs batteries d’artillerie (12 000 hommes environ, l’équivalent d’une division),
- du lieutenant-colonel Charton, commandant en second du 3ème REI et commandant du secteur autonome de Cao Bang.
Le lieutenant-colonel Le Page, l’un des grands acteurs des combats de la RC4, n’arrivera en Indochine que le 31 décembre 1949 pour prendre le commandement du Groupe de Tabors Marocains d’Extrême-Orient (GTMEO) composés de 3 tabors considérés comme des bataillons d’intervention. Le GTMEO est à la disposition du colonel Constans.
Décembre 1949
Cao Bang et Dong Khé isolés
Les attaques de convois de plus en plus meurtrières et les destructions à répétition opérées sur la RC4 par le Vietminh ont dissuadé l’état-major de continuer à utiliser la RC4 sur sa portion la plus dangereuse, de That Khé à Cao Bang, là où le tracé et le relief favorisent les embuscades. Les convois de ravitaillement de Cao Bang et Dong Khé sont supprimés. Ces 2 places fortes ne sont plus ravitaillées que par voie aérienne.
Janvier 1950
La Chine reconnaît la RDVN
Ho Chi Minh obtient le 14 janvier 1950 la reconnaissance de la République Démocratique du Vietnam par la Chine, l’URSS et tous les pays d’Europe de l’Est, alors même que la France vient de transmettre à Bao Daï la souveraineté du Vietnam. Ho Chi Minh se rend à Pékin où il rencontre les hauts responsables militaires chinois à qui il demande leur soutien. Il se rend ensuite à Moscou, invité par Staline qui lui apporte le soutien de l’URSS. La donne a changé. La France est désormais impliquée en ex-Indochine, en première ligne, dans l’affrontement militaire, politique et idéologique que se livrent le bloc communiste et le bloc occidental.
Printemps 1950
La Chine soutien militairement le Vietminh
Le soutien militaire de la Chine au Vietminh se développe rapidement au cours de l’année 1950. Des conseillers militaires chinois aident l’état-major Vietminh à préparer ses futures offensives et à former et équiper sur le territoire chinois son corps de bataille. L’armée de Giap se structure en divisions et régiments. Ses combattants sont équipés de matériel moderne. Des bataillons d’artillerie sont constitués. Une aide logistique, alimentaire et médicale est également fournie à l’armée du Vietminh. La guerre va désormais changer de visage.
25 mai 1950
Première attaque de Dong Khé
Le front de la RC4 connaît les premiers mois de l’année 1950 une relative tranquillité – les unités Vietminh se forment et s’entraînent – jusqu’à ce que Giap décide d’attaquer pour la première fois une place forte française. Giap veut tester les capacités de sa nouvelle organisation. Il confie au régiment 174 du commandant Dang Van Viet, appuyé par un bataillon d’artillerie et un bataillon de DCA, la mission de prendre Dong Khé tenue par deux compagnies du Bataillon de Marche du 8ème RTM et une compagnie de partisans. L’attaque est lancée le 25 mai au matin. Deux jours de pilonnage de l’artillerie Vietminh viennent à bout de la citadelle de Dong Khé. Lorsque le 3ème BCCP est parachuté pour reconquérir Dong Khé, le 27 mai, le Vietminh s’est déjà quasiment retiré de la place. Le 3ème BCCP reprend facilement le contrôle de Dong Khé. L’état-major français se félicite de la reprise de Dong Khé, préférant voir dans la première bataille de Dong Khé (il y en aura une seconde, 5 mois plus tard) la preuve de la supériorité opérationnelle du C.E.F.E.O. plutôt que le renforcement du potentiel offensif vietminh.
Été 1950
L’offensive générale du Vietminh sur la RC4 se prépare
Malgré le renforcement du corps de bataille Vietminh, l’état major du C.E.F.E.O. fait preuve d’attentisme et tarde à décider l’abandon de Cao Bang et Dong Khé. Le général Carpentier, très bien renseigné sur l’état des forces vietminh, écrit le 31 juillet 1950 au Ministre de la Défense nationale : « Mes services de renseignement suivent très attentivement la mise au point des préparatifs adverses. C’est au Tonkin que se dessine l’effort principal des rebelles. Les risques d’attaque pèsent sur les postes de la RC4 de That Khé à Cao Bang. En vue de cette campagne, baptisée “Le Hong Phong II” par le Vietminh, vingt-cinq bataillons, dont dix-huit de choc, seraient prévus. Une partie se serait rendue récemment en Chine pour y percevoir de l’artillerie et de l’armement… »
18 août 1950
Il faut évacuer Cao Bang
Le Comité de Défense nationale qui se tient à Paris le 18 août 1950 demande de prélever des bataillons au Tonkin pour intensifier la pacification en Cochinchine, en Annam et au Laos. Le repli de Cao Bang est donc inévitable. Le 2 septembre 1950, Léon Pignon et le général Carpentier décident d’évacuer Cao Bang et Dong Khé et de compenser cet abandon par l’occupation de Thai Nguyen pour protéger l’un des accès au Delta. L’état-major met au point un plan secret. 3 solutions sont envisagées pour effectuer le repli de Cao Bang et de Dong Khé :
- La première : par la voie aérienne pour Cao Bang ; par la RC4 pour Dong Khé ;
- La seconde : par la RC3 pour Cao Bang en direction de Thai Nguyen puis Hanoi avec l’appui de 2 bataillons parachutés à Bac Kan ; par la RC4 pour Dong Khé en direction de That Khé.
- La troisième : par la RC4 pour Cao Bang, en repliant au passage la garnison de Dong Khé en direction de That Khé puis Lang Son. Dans cette solution, les distances sont plus courtes (70 km seulement séparent Cao Bang de That Khé) mais la RC4 longe la frontière chinoise où sont massés les régiments vietminh.
Le lieutenant-colonel Charton qui commande la garnison de Cao Bag est averti de la décision d’abandonner la ville. Il y est opposé, estimant que la citadelle peut résister à toutes les offensives vietminh et qu’elle constitue un verrou indispensable pour bloquer l’accès au soutien militaire de la Chine. Il doit cependant se plier aux ordres et conserver le secret de l’opération.
07 septembre 1950
Le 8ème Tabor qui stationne à Dong Khé est relevé par 2 compagnies du 2ème Bataillon du 3ème REI. Les 500 goumiers qui tenaient Dong Khé sont remplacés par 257 légionnaires qui s’attèlent immédiatement au renforcent des défenses de la citadelle.
16 septembre 1950
Début de l’offensive générale sur la RC4
C’est le 16 septembre que le général Carpentier décide d’effectuer le repli de Cao Bang, par la RC4, aux alentours du 1er octobre, la garnison de Dong Khé devant être repliée au passage. Le même jour, Giap lance son offensive sur la RC4. Conseillé par le général chinois Chen Geng, Giap et Ho Chi Minh choisissent d’attaquer d’abord Dong Khé, jugée beaucoup facile à conquérir que Cao Bang. Les régiments 174 et 209 renforcés par deux bataillons d’artillerie s’emparent de Dong Khé non sans mal. La garnison de Dong Khé comptait 257 légionnaires, 39 supplétifs et 5 artilleurs. Elle résiste près de 48 heures à plus de 10 000 hommes et des bombardements d’une intensité jamais vue en Indochine. Le 18 septembre, le drapeau Vietminh flotte sur Dong Khé. Parallèlement le Vietminh opère des destructions très importantes de la RC4 entre Na Cham et That Khé.
Le groupement Le Page se forme
Dès le 1er jour de l’attaque sur Dong Khé, l’état-major réagit et confie au lieutenant-colonel Le Page la tête d’un groupement comprenant les 1er, 3ème et 11ème Tabors (respectivement 925, 924 et 916 hommes), le Bataillon de Marche du 8ème RTM (842 hommes). Le Page a pour mission de monter, par la RC4, vers le nord au plus vite. Il atteint Na Cham le 18 septembre et That Khé le 19 septembre où il récupère le 1er BEP (516 hommes) qui y a été parachuté les deux jours précédents. Le 3ème Tabor, resté à l’arrière, est envoyé en renfort de la garnison de Cao Bang. Il est aéroporté et les avions repartent avec les civils de Cao Bang (femmes, enfants, vieillards…) qui sont évacués sur Lang Son. Le plan de repli de Cao Bang est gardé secret par le haut-commandement. Le Page, lui-même, n’est pas informé de la finalité de sa mission et la découvrira au fil des ordres reçus.
19-29 septembre 1950
L’attente
L’état-major français lance l’opération Tiznit. Le Page apprend le 30 septembre qu’il doit “porter le gros de ses forces sur Dong Khé et maintenir l’occupation de quelques points sur la RC4 entre That Khé et Dong Khé pour faciliter ultérieurement le repli du détachement”. Le Page n’en apprend pas plus… Il pense que l’objectif est en réalité la réoccupation de Dong Khé.
Le 11ème Tabor laisse le 3ème Goum à Lung Phaï et le 8ème Goum sur la cote 703. Le Page progresse de nuit et atteint Na Pa le 1er octobre vers 14 heures. Le groupement Le Page occupe les hauteurs bordant la RC4. Son avant-garde, le peloton d’élèves gradés du 1er BEP, est stoppée à moins d’un km de la citadelle. Le Page remet au lendemain l’attaque de Dong Khé. Le 1er BEP occupe la cote 615, le 8ème RTM le Na Ngaum et le 5ème Goum le Na Kéo. Le PC de Le Page et le 1er Tabor restent en réserve.
02 octobre 1950
Le Vietminh déferle sur le groupement Le Page
Le 1er BEP et le 1er Tabor effectuent des tentatives de débordement de Dong Khé respectivement pat l’est et par l’ouest. Le 1er Tabor réussit à occuper vers 14 heures l’ancien poste Ouest qui protège le terrain d’aviation.
Le Page reçoit à 14h30 un message l’informant que l’objectif de sa mission est de “couvrir le repli de la garnison de Cao Bang” et de pousser son groupement jusqu’à Nam Nang à 22 km au sud de Cao Bang pour faire liaison avec la colonne Charton, puis se replier vers That Khé, via Dong Khé. Cet ordre ne tient pas compte d’une donnée essentielle : le fait que Dong Khé est aux mains du Vietminh depuis le 18 septembre !
Le Vietminh lance son offensive sur le groupement Le Page en fin d’après-midi. Les combats sont extrêmement violents. Sur le Na Ngaum, la compagnie Feuillet du 8ème RTM est balayée. Sur le Na Kéo, le Vietminh enchaîne pilonnage au mortier et au canon et vagues d’assaut au son du clairon mais le 11ème Tabor (5ème Goum et Goum de commandement d’appui) tient le choc.
03 octobre 1950
Opération Thérèse – La colonne Charton quitte Cao Bang
L’évacuation de Cao Bang débute à l’aube. Le groupement Charton, composée du 3ème bataillon du 3ème REI (635 hommes), du 3ème Tabor (916 hommes), du 1er Bataillon de Forces Indochinoises (950 hommes), quitte Cao Bang avec quelques véhicules, 2 canons tractés et plusieurs centaines de civils et prisonniers Vietminh. Charton fait dynamiter la citadelle, les installations militaires, les dépôts de munitions et le matériel lourd, une fois la ville abandonnée. La colonne progresse lentement sur la RC4 en réalisant une manœuvre d’ouverture de route. Des unités sécurisent les pitons avant le passage de la colonne, ce qui ralentit le mouvement.
Le groupement Le Page se fragmente
En passe d’être submergé, le groupement Delcros (1er BEP et 2 goums du 11ème Tabor) décroche du Na Kéo en fin de journée et se dirige de nuit, par la RC4, vers le sud et le col de Lung Phaï pour évacuer ses très nombreux blessés. La colonne tombe dans une embuscade. Quelques goumiers parviennent à franchir et rejoindre le col de Lung Phaï. Le reste de la colonne reflue et s’engage vers l’ouest, dans les calcaires. Sa progression est ralentie par le brancardage d’une centaine de blessés dans un terrain impossible et par l’épuisement des hommes qui manquent de sommeil, de vivres et d’eau.
04 - 05 octobre 1950
Le Vietminh encercle les colonnes Le Page et Charton
Le Vietminh engage une vaste manœuvre d’encerclement des unités du groupement Le Page. L’état-Major de Le Page, le 1er Tabor et le 8ème RTM, poursuivis par le Vietminh, se dirigent vers une cuvette de quelques centaines de mètres de largeur située en altitude, entourée de calcaires et surplombant la vallée de Quang Liet et le hameau de Coc Xa. Le Page veut regrouper ses unités, souffler un peu en attendant Charton qui progresse dans sa direction.
Dong Khé n’ayant pas pu être repris, Charton reçoit l’ordre de quitter la RC4 au km 22, à Nam Nang, et de rejoindre par une ancienne piste la vallée de Quang Liet pour faire jonction avec Le Page. Charton peine à trouver la piste et perd du temps. Ses unités progressent en colonne par un en terrain inconnu. Dès qu’il rejoint la vallée de Quang Liet, le groupement Charton est pris à partie par des unités vietminh. Ralentie par la présence des civils, la colonne va progresser en suivant une ligne de crête qui domine la vallée de Quang Liet. La tête de la colonne Charton atteint la cote 590 le 5 octobre en fin de journée.
De son côté, le groupement Delcros (1er BEP et reste du 11ème Tabor) peine à rejoindre Le Page et se trouve isolé, errant dans un terrain chaotique. Il n’atteindra la cuvette de Coc Xa que le 6 octobre au matin après de très violents combats, toujours en brancardant ses blessés. L’état-major commence à s’alarmer de la lenteur de la progression du groupement Charton.
06 octobre 1950
L’étau vietminh se resserre
Le groupement Charton continue sa progression vers le sud-est. Le 3ème Tabor atteint la cote 477 le 6 octobre, alors que la manœuvre d’encerclement vietminh se poursuit et que les combats s’intensifient. Le Vietminh attaque le 3ème REI sur 590, harcèle l’arrière-garde et bloque son avancée. Vers 17 heures une première liaison radio a lieu entre Charton et Le page. Le relief, les masques et les moyens radio insuffisants ont jusque-là ont empêché toute liaison directe entre eux. Toutes les communications devaient être relayées par Lang Son.
La situation de Le Page est catastrophique. Il est cerné dans la cuvette de Coc Xa. Le Vietminh tente de prendre le contrôle des hauteurs qui dominent la cuvette et effectue des tirs de mortier incessants. Le Page est ravitaillé par parachutage (munitions, médicaments, vivres) mais de nombreuses caisses de ravitaillement sont récupérées par le Vietminh qui cerne la cuvette.
Les hommes de Le Page sont épuisés et démoralisés. Ils manquent de vivres, de munitions pour se battre et de médicaments pour soigner près de 200 blessés intransportables.
Le Colonel Constans, qui commande la manœuvre depuis Lang Son, demande à Le Page de quitter la cuvette de Coc Xa le 6 octobre et de profiter de l’appui aérien. Il envoie les 2 dernières compagnies de Légion de That Khé (7ème et 8ème Cies du 2ème bataillons du 3ème REI, formant le groupement “Rose”), commandées par le capitaine Labaume, sur la cote 608 à l’ouest de la RC4 et de la cote 703 tenue par le 11ème Tabor. L’objectif est de recueillir les rescapés des colonnes Le Page et Charton.
That Khé est désormais à la merci d’une attaque du Vietminh. Le Page hésite à quitter la cuvette et abandonner ses blessés. Il reçoit du Colonel Constans, qui a désormais pleinement conscience de la situation critique des 2 groupements, l’ordre formel de décrocher pendant la nuit.
07 octobre 1950
La percée de Coc Xa – La jonction de Charton et Le Page
Pour s’extraire de la cuvette, rejoindre la vallée de Quang Liet puis le groupement Charton sur la cote 477, Le Page doit forcer un passage étroit – le “goulet”, une ouverture dans la cuvette – tenu par le Vietminh. Le 1er BEP est envoyé au sacrifice. Combat de nuit. Les ombres tirent sur les ombres dans un fracas décuplé par l’écho des calcaires abrupts qui ceinturent la cuvette. Le 1er BEP perd dans cet assaut, selon l’estimation du capitaine Pédoussaut, 285 hommes, tués, blessés ou faits prisonniers, soit plus de la moitié de son effectif initial, et tous les commandants de compagnie sont tués lors de cet assaut.
Après le 1er BEP, c’est au tour du 1er Tabor de terminer le travail. Les goumiers entonnent la Chehada (ou Fatiha) et se ruent à l’assaut du “goulet”. Les unités Vietminh qui bloquent le passage, à court de munitions, ne peuvent stopper l’assaut furieux des Goumiers qui dévalent en hurlant le sentier étroit et abrupt conduisant à la vallée.
La cuvette se vide lentement. Les unités vietminh qui cernaient la cuvette sont désormais au contact de l’arrière-garde du groupement Le Page. Le sentier trop embouteillé ne permet pas à tous les hommes de passer. De nombreux goumiers, tirailleurs et légionnaires tentent de descendre par la falaise – plus de trente mètres de hauteur – en s’accrochant comme ils le peuvent à des racines et des lianes. Tous ne réussissent pas et certains s’écrasent en contrebas.
Les blessés laissés dans la cuvette et les médecins qui ont volontairement décidé de rester avec eux seront faits prisonniers par le Vietminh.
Jonction des groupements Charton et Le Page
Les éléments du Groupement Charton sont étirés sur plusieurs mamelons du nord au sud. Le 7 au matin toutes les positions tenues par le groupement Charton sont violemment attaquées pendant que les rescapés du groupement Le Page se ruent, sous le tir des Vietminh, vers les crêtes qu’occupe Charton (477).
Lorsque les 2 groupements se rejoignent dans l’après midi, la pagaille est indescriptible. Les unités sont complètement mélangées. Assaillis, encerclés par un ennemi très supérieur en nombre, les rescapés des 2 groupements sont dans une situation critique. De nombreux soldats n’ont plus ni arme ni munitions. Les officiers essaient de réorganiser leurs unités respectives. Le Page et Charton ne s’entendent pas sur la marche à suivre. Le Page souhaite reprendre le commandement des 2 groupements. Charton s’y oppose et part en tête. Les officiers donnent pour consigne de foncer par petits groupes en direction du sud-est, vers That Khé et la cote 608 où le Groupement Rose est positionné en recueil, en tentant de percer l’encerclement Vietminh.
08 octobre 1950
Le recueil des rescapés
Les rescapés tentent de progresser en évitant les unités et en suivant les crêtes ou bien le cours des ruisseaux qui convergent vers le Song Ky Kong, au sud de That Khé. La densité des unités vietminh quadrillant la zone, mais aussi la végétation – tantôt brousse, tantôt jungle inextricable –, la fatigue après plusieurs jours de combats acharnés et le manque de munitions seront des obstacles insurmontables pour la grande majorité des soldats Français.
Les groupes éclatent au fur et à mesure des embuscades. Progressant souvent sans carte de la région, les goumiers, tirailleurs et légionnaires, désorientés, exténués et affamés, sont des proies faciles qui continuent néanmoins à se battre avec l’énergie du désespoir. Certains résisteront 8 jours avant d’être fait prisonniers, progressant la nuit, se cachant le jour, se nourrissant de plantes et buvant l’eau des arroyos.
Le groupement Rose réussira à contenir le Vietminh à l’est et recueillir environ 660 hommes sur les 2 500 hommes du groupement Charton et les quelque 2 000 hommes du groupement Le Page regroupés à Coc Xa).
Charton et Le Page sont fait prisonniers respectivement le 8 et le 9 octobre, tout comme le commandant Arnaud (8ème RTM) et le capitaine Feaugas (commandant du 1er Tabor). Le commandant Forget (3ème REI), le commandant Labataille (Chef d’état major du GTMEO) et le commandant Segrétain (1er BEP) trouvent la mort au cours du repli.
A la demande du colonel Constans, l’état-major fait parachuter à That Khé la seule unité parachutiste encore disponible au Tonkin, le 3ème BCCP. Cette unité est en fin de séjour et rentre épuisée par un mois d’opérations au Laos. Réduit à 268 hommes, le 3ème BCCP est renforcé par une compagnie de Légion (130 hommes), commandée par le lieutenant Loth, venant de débarquer en Indochine. L’ensemble, parachuté à That Khé le 8 octobre, permet de récupérer quelques rescapés supplémentaires.
10 octobre 1950
L’abandon de That Khé
Dès le 6 octobre, avant même la jonction des groupements Charton et Le page, devant la gravité de la situation, le général Carpentier décide l’abandon de That Khé.
Le Vietminh a fait tomber un à un les postes qui jalonnent la RC4 entre That Khé et Lung Vaï, il harcèle le groupement Rose et le 3ème BCCP au nord de That Khé et il est en train de réaliser l’encerclement de That Khé.
Du 8 au 10 octobre, les quelques centaines de rescapés des colonnes Charton et Le Page se regroupent, se soignent et soufflent à That Khé, mais leur périple n’est pas terminé. Le colonel Constans fixe l’abandon de la ville dans la nuit du 10 octobre.
Les blessés sont évacués dans la journée, par avion (Junker 52), grâce à l’audace des pilotes de transport, mais le repli est compliqué par la destruction du pont du Song Ky Cong opérée la nuit précédente par le Vietminh. Tout le matériel (véhicules, blindés, artillerie…) doit être abandonné ou détruit. Aucun soutien, hormis celui de l’aviation ne pourra être fourni à la garnison de That Khé qui devra franchir le fleuve Song Ky Cong dans des petites barques puis s’engager à pied sur la RC4 pour rallier Na Cham distante de 25 km et Dong Dang de 43 km.
L’opération de repli, aux ordres du commandant Bedo, commandant du secteur de That Khé, est organisée dans la précipitation. De nombreux civils, craignant les représailles du Vietminh, se joignent à la troupe. La traversée du fleuve, en barques, ralentit considérablement le mouvement et causera indirectement les jours suivants l’anéantissement de l’arrière-garde de la colonne. De 1000 à 1500 hommes traversent le fleuve.
Les unités en tête de colonne surprennent le Vietminh par la rapidité de leur progression et parviennent à l’aube à hauteur du poste de Ban Be sans gros accrochages. Pour éviter les unités vietminh qui tiennent solidement le défilé le Lung Vaï, la colonne s’engage sur un chemin de montagne et le gros de son effectif parvient à rejoindre Na Cham le 12 octobre avec l’appui des légionnaires du poste de Lung Vaï qui se replient en même temps.
En revanche, l’arrière de la colonne, composée notamment du 3ème BCCP et de légionnaires du 3ème REI, ne parvient pas à franchir Deo Cat. Une compagnie de Légion est anéantie sur la route. Le 3ème BCCP tente, lui, de contourner le bouchon vietminh par l’est en s’enfonçant dans la jungle mais le bataillon est intercepté le 13 octobre puis disloqué et anéanti au fur et à mesure des embuscades. Seuls 19 parachutistes du 3ème BCCP et de la Cie Loth parviendront à rejoindre les lignes françaises. Na Cham est évacué le 14 octobre.
Premier bilan
Les opérations liées à l’abandon de Cao Bang se soldent par des pertes humaines et matérielles énormes pour le C.E.F.E.O. Neuf de ses meilleurs bataillons sont en effet anéantis ou presque avec leur équipement et leur matériel, plus de 80% de leurs effectifs disparaissant en quelques jours sur la RC4. Le C.E.F.E.O. perd au total plus de 6 000 hommes, tués, disparus ou faits prisonniers par le Vietminh.
Le groupement Le Page et le 3ème BCCP perdent 2 577 hommes sur les 3 207 engagés* :
- Le 1er BEP ne compte que 23 rescapés sur 516 hommes engagés ;
- le 3ème BCCP, 14 rescapés sur 268 engagés ;
- le 1er Tabor, 330 rescapés sur 925 engagés ;
- le 11ème Tabor 369 rescapés sur 924 engagés ;
- le 8ème RTM, 283 rescapés sur 842 engagés.
Le groupement Charton perd 2 138 hommes sur les 2 501 engagés* :
- le 3ème bataillon du 3ème REI ne compte que 32 rescapés sur 635 hommes engagés ;
- le 3ème Tabor, 312 rescapés sur 916 engagés ;
- les compagnies indochinoises, 22 rescapés sur 950 engagés.
Doivent être ajoutés à ce bilan les pertes importantes subies par les unités tenant les postes et les place fortes entre That Khé et Dong Dang (notamment 1er et 2ème bataillons du 3ème REI) et la disparition d’un millier de partisans rattachés aux différentes unités de la RC4.
*Sources : Les combats de la RC4 – Indo-éditions de MM Longeret, Laurent et Bondroit
17 octobre 1950
L’abandon de Lang Son
L’avancée des unités vietminh au sud de That Khé pose dès le 8 octobre la question de l’abandon de Lang Son. L’état-major de Ha Noï estime que le rapport de forces a changé et que la situation impose un remaniement profond du dispositif français au Tonkin : la défense du Delta tonkinois devenant la priorité, Lang Son perd de son importance stratégique.
Le 11 octobre, venu à Lang Son, le général Garbay, adjoint du général Alessandri, estime que le repli de Dong Dang et Lang Son s’impose. Il est de l’avis du colonel Constans qui souhaite effectuer le repli au plus vite “face à l’urgence de la menace sino-viet”.
Entre le 12 et le 16 octobre, Lang Son se vide de nombreux services et matériels (maintenance, transmissions, équipement hospitalier…). Les rescapés des groupements Le Page et Charton, 5 000 civils environ et l’essentiel de l’artillerie sont également évacués vers Ha Noï et le Delta. Sans artillerie, Lang Son dispose de moyens de défense singulièrement affaiblis en cas d’offensive vietminh, mais la zone Frontière conserve après le repli de Na Cham un potentiel militaire considérable : plus de 6 bataillons d’infanterie (les restes des 1er et 2ème bataillons du 3ème REI, I/21ème RIC, II/5ème REI, III/6ème RIC, I/23ème RIC), une demi-douzaine de compagnies de supplétifs et de partisans, des escadrons du 1er Chasseurs. Lang Son peut en outre compter plus facilement qu’au nord du Tonkin sur l’appui de l’aviation.
De même que l’état-major du C.E.F.E.O. avait sous-estimé les forces vietminh avant l’anéantissement des groupements Le Page et Charton, l’état-major a, après la déroute subie, surestimé de toute évidence la menace pesant sur Lang Son. Les troupes de Giap avaient besoin de se réorganiser et de souffler après un mois de combats intenses leur causant des pertes lourdes. Giap était, par ailleurs, allé bien au-delà de son objectif initial qui était seulement de faire tomber Cao Bang et That Khé.
L’état-major de Ha Noï discute puis adopte le projet de repli préparé par Constans (prévoyant un décrochage à partir du 16 octobre). Revirement le 15 octobre : Carpentier ajourne l’évacuation de Lang Son suite à la décision prise à Saïgon par le Conseil de Défense d’attendre l’arrivée en Indochine de Jean Letourneau (Ministre des relations avec les Etats associés) et du général Juin pour étudier les conséquences politiques et militaires d’une évacuation.
Le 17 octobre, Carpentier donne le feu vert pour la poursuite du repli. Jean Letourneau et le général Juin, déplorant être mis devant le fait accompli, n’ont pu qu’entériner la décision d’évacuer Lang Son, la garnison ne disposant plus de tous ses moyens de défense (repli notamment de l’Artillerie). Les opérations de repli reprennent immédiatement et à un rythme très soutenu, après des journées d’attente dans une atmosphère plus que pesante.
Le colonel Constans qui veut pouvoir évacuer discrètement, sans feux ni explosions, a prévu, une fois la ville évacuée, que des bombardements soit effectuée par l’armée de L’air pour détruire les installations et les dépôts (munitions, essence, équipements, armes…), les unités de Génie ne disposant pas de dispositifs pour déclencher des explosions à retardement. Les destructions par l’Armée de l’Air commenceront le 18 octobre et se poursuivront jusqu’au 29 octobre.
Le repli s’achève le 21 octobre, la RC4 étant livrée au Vietminh jusqu’à Dinh Lap. La réoccupation de Dinh Lap, abandonnée par erreur, est cependant ordonnée par le général Juin et acquise le 29 octobre sans difficulté.
En métropole, l’ampleur du désastre de la RC4 n’est pas clairement ressentie par la population. Les pertes concernent en effet, hormis l’encadrement, principalement des soldats non français (Légionnaires, Marocains, Vietnamiens…). De plus, la soudaineté et l’éloignement des événements a réduit les possibilités d’information des médias.
Au-delà des conséquences humaines et matérielles désastreuses, le bilan des opérations liées au repli de Cao Bang est également catastrophique au plan moral. Le C.E.F.E.O. est en état de choc, totalement démoralisé. Personne n’avait prévu une telle déroute. Un vent de panique gagne la population civile européenne de Ha Noï et nombreux sont ceux qui envisagent de quitter Ha Noï, redoutant la poursuite de l’offensive de Giap.
Novembre 1950
Les évacuations sanitaires
Les négociations conduites entre Français et Vietminh, sous l’égide de la Croix Rouge Française et de la Croix-Rouge Vietnamienne, a permis au Français de récupérer à That Khé 170 prisonniers blessés. Les évacuations sanitaires ont été effectuées par avion, le 19 octobre et le 4 novembre 1950. Avec ce geste, Ho Chi Minh et Giap soignaient leur image et promouvaient leur cause.
Le début d’une longue et terrible captivité pour les prisonniers
Au terme des combats d’octobre 1950, le Vietminh compte près de 3 000 prisonniers qui sont triés et conduits après des semaines épuisantes de marche dans des camps en Haute-Région tonkinoise, près de la frontière chinoise. Un camp est réservé aux officiers, d’autres le sont pour les soldats d’origine nord-africaine considérés comme des victimes du colonialisme français. Il s’agit de camps itinérants, établis dans des villages isolés, en pleine jungle ou dans la brousse, d’où il est exclu de pouvoir s’évader.
Les prisonniers sont logés dans les maisons des habitants. Les premiers mois de captivité seront fatals à de très nombreux prisonniers, déprimés, blessés et laissés sans soins dans le plus total isolement et dénuement. Plus de la moitié des prisonniers du Vietminh ne reviendront pas des camps, victimes du manque de médicaments et de nourriture, de maladies tropicales, d’épuisement suite aux travaux forcés et parfois de mauvais traitements (enfermement dans les “cages à buffles”, exécutions sommaires…). Les prisonniers sont de surcroit soumis à une tentative d’endoctrinement par les commissaires politiques du Vietminh (cours de politique, séances de critique et d’auto-critique, rédaction de manifestes pacifistes, exposés…), visant à faire d’eux des hommes nouveaux, ardents défenseurs de la paix et du communisme. L’endoctrinement ne produira aucun effet sur la grande majorité des prisonniers, si ce n’est renforcer leur anti-communisme.
Les premières libérations de prisonniers interviendront 9 mois plus tard. Sont libérés, ceux dont la conduite en captivité est jugée satisfaisante par les chefs de camps et les commissaires politiques… et dont la forme physique garantit qu’ils sont en mesure d’accomplir le chemin de retour vers les lignes françaises distantes de plusieurs centaines de kilomètres.
Les officiers subiront une captivité souvent beaucoup plus longue que celle des soldats et des sous-officiers, la plupart n’étant libérés qu’à la fin de la guerre, en novembre 1954. Les officiers bénéficieront néanmoins, hormis les premiers mois de captivité, de conditions de vie moins dures (pas de travaux forcés notamment, présence des médecins à leurs côtés…) que celles infligées aux soldats et sous-officiers.
Décembre 1950
L’arrivée du Général de Lattre en Indochine
Le gouvernement envoie des renforts (11 000 hommes) en Indochine et désigne le 6 décembre 1950 le général de Lattre de Tassigny pour remplacer le général Carpentier qui est rappelé en France, tout comme le général Alessandri et le colonel Constans.
De Lattre vient redresser une situation jugée catastrophique par le gouvernement et mettre sur pieds une armée vietnamienne. Chef d’état-major et Haut-Commissaire, le général de Lattre dispose des pleins pouvoirs militaires et civils. De Lattre arrive le 19 décembre à Ha Noï. Ses premières initiatives produisent un effet immédiat sur le moral des troupes françaises et sur l’ennemi. Il remporte 2 victoires sur Giap à Moncay fin décembre et Vinh Yen en janvier 1951. L’embellie se poursuivra tout au long de l’année 1951 avec de grandes victoires sur le vietminh (Dong Trieu, Mao Khé, Ninh Binh, bataille du Day), jusqu’à ce que la maladie le contraigne à mettre fin à son commandement.
07 mai 1954
La chute de Dien Bien Phu
Trois ans et demi plus tard, le 7 mai 1954, le camp retranché de Dien Bien Phu finit par céder après 66 jours de siège sous les bombardements et les assauts du Vietminh. Dien Bien Phu est la dernière grande bataille de la Guerre d’Indochine. Son issue favorable au Vietminh accélérera les négociations engagées à Genève pour le règlement du conflit et la France quittera la partie nord du Vietnam après la signature des accords de Genève en juillet 1954.
Cao Bang, un avant-Dien Bien Phu
En analysant les erreurs commises à Dien Bien Phu par l’état-major français et les principes tactiques adoptés par le général Giap pour l’emporter, on ne peut s’empêcher de relever des similitudes avec les conditions du désastre de Cao Bang : sous-estimation des forces vietminh, isolement de la garnison française, incapacité à combattre efficacement les pièces d’artillerie ennemies camouflées dans les hauteurs environnantes, absence de moyen d’évacuation sanitaire, absence de solution de repli… Le désastre de Cao Bang a constitué un avant-Dien Bien Phu dont l’état-major français n’a malheureusement su tirer aucun enseignement.
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Bienvenue sur le site du web-documentaire Cao Bang RC4 consacré aux combats de la Route Coloniale 4. Ce web-documentaire est fondé sur les témoignages d'acteurs directs des événements qui ont accepté de parler de leur expérience indochinoise et d'une page de leur histoire personnelle souvent très douloureuse. Nous tenons à leur exprimer toute notre gratitude.
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Ce projet a reçu le soutien de l’ONAC-VG et de sa direction à Casablanca (Maroc), de l’ANAPI (Association Nationale des Prisonniers, Internés Déportés d'Indochine) et du Comité National d’Entente des Anciens d’Indochine.
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Pourquoi ce web-documentaire ?
Les combats de la RC4, un épisode important et méconnu de notre histoire contemporaine
La Guerre d’Indochine tient une place essentielle dans l’histoire contemporaine française. Elle est pourtant aujourd’hui méconnue et en passe d’être oubliée.
L’évocation de la Guerre d’Indochine se résume le plus souvent à la bataille de Diên Biên Phu. Cependant, c'est trois ans et demi plus tôt, en 1950, le long de la frontière avec la Chine, qu'un événement majeur a changé le cours du conflit indochinois et déclenché une onde de choc qui a provoqué non seulement la perte de l'Indochine en 1954 mais aussi la chute du reste de l'empire colonial français les années suivantes.
Le Vietminh, massivement soutenu par la Chine communiste a lancé en septembre 1950 une offensive générale sur la RC4, démoli neuf bataillons français en quelques jours et conquis la zone frontière nord-est du Tonkin. Cette victoire inattendue et massive a permis au Vietminh de bénéficier les années suivantes, sans entrave, de l'aide militaire des pays communistes et de remporter sa guerre de libération. La guérilla larvée des années 1947-1949 s'est soudain transformée en une guerre d’envergure. Le conflit post-colonial est devenu une guerre ouverte contre le communisme et s’est internationalisé.
Au travers du récit des combats de la RC4 et du Désastre de Cao Bang, une nouvelle lecture de la Guerre d’Indochine est proposée. Elle permet de comprendre les enjeux, tenants et aboutissants du conflit : la montée en puissance du communisme et l’affrontement est-ouest, les errements du pouvoir politique et les carences du haut-commandement, les sacrifices humains et l’abandon des populations locales ralliées, la défaite de Dien Bien Phu en 1954, l’effondrement de l’Empire colonial français et l’affrontement est-ouest qui a embrasé la seconde moitié du 20ème siècle.
Une démarche mémorielle, un hommage aux combattants
Le web-documentaire Cao Bang RC4 est un hommage à tous les combattants de la Guerre
d'Indochine quels que soient leur camp, leur nationalité ou leur éthnie.
Il est également un hommage aux civils victimes du conflit.
Une approche testimoniale
Le web-documentaire Cao Bang RC4 est principalement fondé sur les témoignages filmés d’anciens combattants
de la guerre d’Indochine, recueillis entre 2010 à 2015 en France, au
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Désastre de Cao Bang en donnant la parole à ceux qui les avaient vécus.
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en octobre 1950 sur la RC4 et il aurait sans aucun doute pu être évité.
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Commentaires dits par : Nicolas Baby
Témoignages : Madeleine Astor Vieille,
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Photos d'époque : Collections ANAPI, Astor Vieille, Aubert, Bailly, Bonfils, Bouchet, Brianchon, Charton, Cornuault, de Pirey, dal Magro, Dang Van Viet, Do Ca Son, du Crest de Villeneuve, Durrande, ECPAD, Estève, Grué, Guinet, Hansen, Hartkopf, Jaubert, Jérôme, Laurent, La Van Cau, Ledogar, Leducq, Lé Ninh, Longeret, Lebœuf, Le Page, Maurel, Martin, Mary, Passelande, Pédoussaut, Ruiz, Schuermans, Servot-Viguier, Sinannian, Stien, Têtu, Thévenet, Wallisch.
Remerciements
Ahmed Aajib, Ben Abbou, Larbi Abounaidane, Anne Allen, Rose-Marie Antoine, Madeleine Astor Vieille, Laureline Attali,
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